200px|right|thumb|Le mariage mystique du roi et de la reine dans le Rosaire des philosophes (Rosarium philosophorum). Hieros gamos ou hiérogamie (du grec ancien hieros = sacré et gamos = mariage, rapport sexuel) désigne, dans la mythologie, une union sacrée à caractère sexuel, un accouplement (parfois mariage) entre deux divinités ou entre un dieu et un homme ou une femme. Dans le domaine de la religion, elle désigne la représentation rituelle par des humains de cette alliance sexuelle divine. La hiérogamie se situe dans un cadre symbolique, souvent rituel, elle associe à l'activité sexuelle un signifiant d'ordre symbolique ou mystique. Elle peut qualifier l'union sexuelle de principes divins, mais aussi les pratiques rituelles visant à remettre en scène ces phénomènes divins, ou simplement des relations sexuelles ritualisées, où la consommation sexuelle a valeur de symbole mystique. Dans les traditions occultes, il peut s’agir d’un mariage indissoluble entre une entité spirituelle et une femme qu’elle a choisie. Cette entité s’engage, via un mentor qu’elle désigne, à protéger, étrenner et satisfaire aux besoins de l’élue tant qu’elle lui sera fidèle. Ces rites rapportés dans des grimoires anciens semblent encore avoir une certaine survivance dans les milieux initiés. Le psychanalyste Carl Gustav Jung la place parmi d'autres symboles fondamentaux universels de l'humanité, dans ses ouvrages Métamorphoses de l'âme et ses symboles et Psychologie du transfert. Il s'agit d'une notion très ancienne, retrouvée dans nombre de civilisations. La tradition véhicule une pléthore d'exemples tel Horus, fruit de l'union d'Isis et de son frère Osiris, qui montre de plus que cette notion ne prend pas en compte l'interdit de l'inceste. Le rite hiérogamique est présent dans une foule de cultes antiques. Dans l'antiquité grecque, les mythes d'hiérogamie ont souvent rapport à des usages populaires, et se célébraient généralement dans la campagne, près des rivières : à Samos, l'union sexuelle avait lieu secrètement, avant la célébration publique du mariage, et consistait en un accomplissement religieux qui faisait partie des fêtes saisonnières.