Saïs (en grec ancien : Σάϊς, ou Sa ou Saou ou Zau ou Sau en ancien égyptien) se situait sur la branche canopique du Nil dans le delta occidental. Elle est identifiée de nos jours au site du village de Sa el-Hagar (ou Sah el-Haggar, ne pas confondre avec Sân el-Haggar qui est le site de Tanis), à l'Ouest de Samannud. Elle fut la capitale du cinquième nome de Basse-Égypte le « nome supérieur de Neith » ou « la cible du Nord » (nt mHt). vignette|gauche|Tête d'une statue du pharaon Amasis - Saïs ? - Musée égyptien de Berlin La ville est connue dès le début de l'histoire égyptienne, on a retrouvé des étiquettes en bois liées au roi Aha (v.-3080/v.-3055) mentionnant la cité et son culte dédié à Neith. En tant que chef lieu du nome éponyme, on la retrouve citée dans les listes funéraires de l'Ancien Empire qui figurent dans les mastabas des dignitaires du royaume. Le district est cité notamment dans l'énumération des domaines funéraires et des charges incombant à Metjen un haut nomarque du règne de Snéfrou, fondateur de la et père de Khéops. Cependant l'ascension politique de la ville fut tardive. Il n'y a plus aucune trace de la cité avant la fin du Nouvel Empire (v.-1100), et la Troisième Période intermédiaire inaugurée par les et s voit la suprématie des nouvelles métropoles religieuses que sont Tanis et Bubastis, contrôlées par les tribus Mâchaouach qui règnent alors sans partage sur le pays. Mais cette politique de clans va très vite éprouver ses propres limites et l'anarchie qui en résulte voit le morcellement progressif du pays et son affaiblissement, l'exposant à de sérieux risques d'invasions. C'est dans ce contexte que Saïs devient la capitale d’un vaste royaume constitué au - par les grands chefs Libou qui unifient les nomes du delta occidental ce qui donne naissance à la . Celle-ci avec ses rois Tefnakht et Bakenranef (ou Bocchôris), lutte pour réunifier l'Égypte en entravant les entreprises de conquête des Nubiens de la et en leur disputant Memphis.