vignette|Plaque commémorative dans la cour de synagogue Haji Adoniyah des crypto-Juifs de Mashhad, dans le quartier Boukhari de Jérusalem Le Allahdad (c'est-à-dire « Justice divine ») est le nom de la violente émeute anti-juive en 1839 qui vit le meurtre et la conversion forcée des Juifs de Mashhad (en persan : مشهد), dans la région du Grand Khorasan en Iran. Après la conversion forcée des Juifs (anoussim voulant dire « forcés ») de Mashhad à l'islam, beaucoup pratiquèrent le crypto-judaïsme. L'incident a été important du fait qu'une communauté tout entière fut contrainte à se convertir et ce fut l'une des premières fois que des Juifs européens intercédèrent au nom des Juifs iraniens. On dénombre entre 30 et 40 Juifs tués à la suite de ce pogrom antisémite. vignette|Vue aérienne de Mashhad en Iran où eut lieu l'AllahdadLe pogrom fut déclenché par une banale histoire de chien tué pour y soigner la maladie de peau d'une femme juive, le jour où il ne fallait pas. Les musulmans crièrent qu'il y avait là insulte à leur religion. Le chef de Mashhad ordonna à ses hommes d'attaquer la communauté juive, de brûler la synagogue, de piller les maisons, et d'enlever les filles. Une trentaine de personnes sont tuées. Les couteaux à la gorge, les chefs de la communauté juive furent contraints de proclamer leur « allégeance » à l'islam afin de sauver plus de 2 400 Juifs de la ville composant 150 familles. Les musulmans fanatiques crièrent alors : « La Lumière de Muhammed est tombée sur eux ! ». La plupart des convertis sont restés dans la ville en pratiquant le même mode de vie, portant les mêmes vêtements et se donnant les mêmes noms que leurs voisins musulmans alors qu'à la maison, ils s'appelaient eux-mêmes des anoussim (forcés) et continuaient d'avoir un prénom hébraïque, d'enseigner l'hébreu à leurs enfants ou d'allumer les bougies de Shabbat. C'est ce qu'on appelle le crypto-judaïsme. Ceux qui ne se sentaient pas en sécurité ont quitté la ville en direction d'autres communautés juives, en Iran, à Boukhara, à Samarcande dans l'actuel Ouzbekistan ou encore à Herat dans l'actuel Afghanistan où les sunnites locaux étaient plus tolérants à leur égard que les chiites.