Priène (en grec ancien Πριήνη) est une cité grecque d'Ionie (Asie Mineure), située sur l'embouchure du Méandre. Les ruines de Priène, bien conservées, se trouvent à proximité du village moderne de Güllübahçe, dans le district de Söke, dans la province d'Aydın, en Turquie.
Selon la tradition, la cité est bâtie par Épytos, fils de Nélée et peuplée plus tard par Thèbes à l'initiative de Philotas, les Priénéens passent pour être originaires d'Hélicé, en Achaïe ; c'est qui plus est un jeune Priénéen qui est hiérophante ou roi du sacrifice. Elle devint un important centre religieux, comprenant notamment le Panionium, sanctuaire commun des Ioniens, dédié à Poséidon Héliconios, situé à quelques kilomètres de la ville. On y situe aussi un temple dédié à Athéna et un à Déméter.
Elle est prise par le roi de Lydie Ardys II vers , puis les Perses en Elle participe ensuite à la révolte des cités d'Ionie, qui conduit aux guerres médiques. En , la cité adhère à la Ligue de Délos et reste sous influence athénienne jusqu'au milieu du Le conflit ouvert avec la cité de Samos prit fin, momentanément, en par l'intermédiaire de cette ligue.
thumb|Bouleutérion.
L'ère hellénistique voit la conquête de l'Anatolie par Alexandre le Grand, ce qui ouvre une période de refondation de la cité, dégagée de l'influence perse. En , Alexandre se rend à Priène où il fait une offrande au temple d'Athéna, alors qu'il assiège la cité de Milet non loin de là. La cité fut ensuite successivement sous l'influence des Ptolémées, des Séleucides et de la royauté de Pergame (Attalides).
En , Priène fut attaquée et incendiée par le roi de Cappadoce, Ariarathe V, désireux de s'emparer du trésor de la cité.
Les accords de 196 et de visant à régler le conflit frontalier avec Samos, autour de la cité de Dryussa, furent inefficaces. Ce n'est que l'intervention d'un tribunal romain, en , qui permit une fin heureuse pour Priène, puisque la cité contestée lui revenait.
À la mort du roi Attale III, roi de Pergame, en , Priène est rattachée à la République romaine, comme toutes les terres du souverain qu'il a léguées par testament.