L'Égypte est en 2017 la puissance économique du continent africain en matière de PIB PPA et la si l'on prend le PIB nominal, juste derrière l'Afrique du Sud et le Nigeria. Étant donné le climat désertique du pays, la plupart de l'activité humaine et économique se retrouve concentrée le long du Nil. L'Égypte dispose d'une économie diversifiée, à la différence de nombreux pays africains. Ainsi, en 2015, 16 % du PIB était dû aux secteurs manufacturiers, 12 % aux secteurs extractifs (à comprendre l'exploitation de ressources naturelles comme le pétrole), 13 % au commerce de gros et de détail, etc. Le gouvernement a entrepris depuis des réformes afin de réduire la forte centralisation héritée du président Gamal Abdel Nasser. La politique de réformes et d’ouverture économique entreprise par l’Égypte entre 2006 et 2008 a permis des taux records de croissance élevés à 7 % l'an, et cela aurait probablement pu continuer sur une plus longue période s'il n'y avait pas eu la crise des subprimes. Malgré tout, une grande partie de la population (40%) est restée sous le seuil de pauvreté, ce qui a entraîné une situation politique et civile instable et une révolution. Le gouvernement de Gamal Abdel Nasser entreprend de moderniser les infrastructures et de doter l’Égypte d'une industrie. Des nationalisations sont effectuées et le secteur public devient prépondérant. De nombreuses politiques sociales sont impulsées (réforme agraire, gratuité de l'enseignement, salaire minimum, réduction du temps de travail des ouvriers, etc). Dans les années 1970, Anouar el-Sadate lance la politique de l'Infitah (ouverture) qui vise, en réduisant le rôle de l’État, à attirer les investissements étrangers. Une classe de nouveaux riches se développe rapidement. En 1975, on compte plus de 500 millionnaires en Égypte mais plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et des bidonvilles se développent autour de la capitale. Par ailleurs, le pays accumule une dette monumentale durant les années de l'Infitah.