Le métallisme est le principe économique selon lequel la valeur de la monnaie dérive du pouvoir d'achat du métal sur laquelle elle est basée. La monnaie dans un système monétaire métalliste peut être fabriquée à partir du métal lui-même ou elle peut utiliser des jetons (tels que des billets de banque) remboursables dans cette marchandise.
Georg Friedrich Knapp (1842-1926) a inventé le terme « métallisme » pour décrire les systèmes monétaires utilisant des pièces frappées en argent, en or ou en d'autres métaux. Il a émis l'hypothèse que l'argent est apparu lorsque les acheteurs et les vendeurs sur un marché se sont mis d'accord sur un produit commun comme moyen d'échange afin de réduire les coûts du troc. La valeur intrinsèque de cette marchandise doit être suffisante pour la être « vendable », ou facilement acceptée comme moyen de paiement. Dans ce système, les acheteurs et les vendeurs de biens et de services réels établissent le moyen d'échange, indépendamment de tout État souverain.
Les métallistes considèrent que le rôle de l'État dans la frappe ou l'estampage officiel des pièces consiste à authentifier la qualité et la quantité de métal utilisé dans la fabrication de la pièce. Knapp a distingué le métallisme du chartalisme (ou antimétallisme), un système monétaire dans lequel l'État a le pouvoir de monopole sur sa propre monnaie et crée un marché et une demande uniques pour cette monnaie en imposant des taxes ou d'autres dettes légalement exécutoires à son peuple qu'ils ne peuvent que payer en utilisant cette devise.
Schumpeter (1883–1950) a fait la distinction entre métallisme «théorique» et «pratique». Schumpeter a classé la position de Menger, selon laquelle un lien marchand est essentiel pour comprendre les origines et la nature de l'argent, comme « métallisme théorique ». Il a défini le « métallisme pratique » comme la théorie selon laquelle, bien qu'un État souverain ait le pouvoir absolu de créer des devises non garanties (de l'argent sans valeur marchande intrinsèque ou remboursable), il recommande d'adopter un système monétaire garanti.
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Le chartalisme, du latin charta signifiant « papier, écrit » est une formalisation théorique permettant d'expliquer le fonctionnement d'une économie moderne. Dans le chartalisme, la monnaie est principalement considérée comme un bon, un avoir, un coupon pour des taxes à payer. L'argent ainsi créé est appelé monnaie fiduciaire, sa valeur découle des taxes dont il permet de s'acquitter, puis du désir qu'ont les individus d'en épargner pour se les échanger avant même de payer ces taxes.
Lhistoire de la monnaie commence avec les espèces et les transactions, et ne saurait être réduite dans sa matérialité aux objets que sont la pièce de monnaie ou le support papier. Elle est une condition essentielle de l'activité économique. Son histoire n'est pas dissociable de l'évolution des pratiques des agents économiques comme de celles de ses formes concrètes : soit depuis l'invention des pratiques et formes primitives de la préhistoire jusqu'aux pratiques et formes les plus avancées de l'époque contemporaine, conséquence d'un lent processus de dématérialisation.
Un système monétaire est un ensemble de règles et d'institutions visant à organiser la monnaie. Un système monétaire est organisé autour de trois composantes essentielles : Une unité de compte : une unité de référence dans le temps, permettant d'effectuer la comptabilité Par exemple, la zone euro a pour monnaie de compte l'euro et les centimes ou cents d'euro. La tenue des comptabilités dans l'unité de compte monétaire, l'Euro, est obligatoire dans la zone euro depuis 2002 pour les particuliers et les entreprises et depuis 1999 pour les marchés financiers.