L’offensive Vienne est une opération militaire lancée par le troisième front ukrainien afin de capturer la ville de Vienne, en Autriche. L'offensive a duré du 2 au , lors de la Seconde Guerre mondiale. La ville de Vienne a été prise à revers puis assiégée. Conférence de Yalta Joseph Staline conclut un accord avec les Alliés occidentaux en concernant l'influence politique relative de chaque partie après-guerre en Europe de l'Est et en Europe centrale. Il avait été ainsi conclu que la Tchécoslovaquie et la Hongrie seraient sous la tutelle soviétique. Ces accords ne déclaraient cependant rien sur l'Autriche, étant alors une partie intégrante annexée au Troisième Reich après l'Anschluss de 1938. Staline a donc décidé de reporter son offensive en direction de Berlin (l'Armée rouge était prête dès ) pour se garantir à la fois les flancs nécessaires pour cette offensive et le territoire autrichien, un atout précieux pour la suite des négociations d'après-guerre avec les Alliés occidentaux. Après l'échec de l'opération Frühlingserwachen (signifiant littéralement « réveil du printemps »), qui visait à mener une contre-offensive contre les troupes soviétiques stationnées en Hongrie en , la du général Josef Dietrich bat alors en retraite sur le territoire autrichien. Les Allemands ont alors tenté de préparer des positions défensives dans l'espoir de conserver la ville entre leurs mains. Ces positions ont été préparées en partie avec le travail forcé de Juifs raflés à Budapest : partis cinquante mille, abattus lors d'une marche de la mort, les survivants érigent des fortifications destinées à soutenir un siège. vignette|gauche|Troupes soviétiques entrant à Vienne en . Le , l'Armée rouge, divisée en quatre-vingt-cinq divisions et trois brigades (formant un total de ), lance l'offensive sur la ville alors déclarée « ville ouverte ». La défense de la capitale autrichienne est assurée par le général Rudolf von Bünau avec des unités du 2e SS-Panzerkorps sous les ordres du général Wilhelm Bittrich.