« Doo-wop » est une onomatopée qui sert à désigner un sous-genre du rhythm and blues. Né du mariage des rythmes syncopés africains et des cantiques de la société WASP puritaine au début des années 1950, le doo-wop est un style vocal fortement influencé par le gospel et par les quartets de barbershop (« quatuors de salon de coiffure »). Interprété à l'origine par des groupes de chanteurs afro-américains, il sera également repris par des groupes de chanteurs blancs au début des années 1960. Le groupe est généralement composé de quatre ou cinq chanteurs : un soliste, ténor léger, chante la mélodie, un autre ténor et un baryton suivent les accords avec des « Ooh » et des « Aah » interrompus de brèves césures de type « wop-wop » et un baryton-basse ajoute des « doop-doop ». Certains groupes compteront également une voix en Falsetto, plus aiguë que la voix du ténor. Ils peuvent être accompagnés par une base rythmique piano-guitare-basse-batterie, voire par un saxophone à partir de 1956, et parfois par des violons à partir de 1960. Les mélodies sont généralement des ballades construites sur les quatre accords de l'anatole. Les paroles du doo-wop, généralement sentimentales, peuvent aussi être humoristiques ou à connotation sexuelle. Les précurseurs de ce style sont le Golden Gate Quartet, les The Ink Spots, The Mills Brothers et surtout les Orioles. vignette|droite|260px|Le Doo-Wop-Ensemble The Ravens. Photo William P. Gottlieb. De 1950 à 1960, c'est une véritable explosion : environ vocaux sortent au moins un disque de doo-wop, aux États-Unis, durant cette décennie. Quelques-uns font preuve de créativité ou d'originalité et sont alors rapidement imités par les autres. Une véritable surenchère se développe dans la recherche d'onomatopées compliquées (par exemple, le « Eh-toom-ah-ta-toom-ah-ta-toom-ah-to-doh » du morceau Why Do Fools Fall In Love de Frankie Lymon & The Teenagers.