L'ondoiement est une cérémonie simplifiée du baptême utilisée en cas de risque imminent de décès (mention d'enfant ondoyé dans les anciens registres paroissiaux), ou par précaution quand on veut retarder la cérémonie du baptême pour une circonstance quelconque. Ce rituel consiste à verser de l’eau sur la tête de l'enfant (ablution) en prononçant les paroles sacramentelles : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Ondoiement a pour origine le mot ancien « onde » (unda : « eau courante »). L'ondoiement correspond à la doctrine ancienne que le baptême opère le salut. Les enfants morts sans baptême sont considérés, à partir du , comme privés de la vision béatifique de Dieu. C'est dans les limbes que se rendaient les âmes de ces enfants morts sans baptême. Les limbes représentaient le lieu intermédiaire entre le paradis et l'enfer, où les nouveau-nés n'ayant pas commis de péchés personnels étaient néanmoins éternellement éloignés de la vue de Dieu. L'ondoiement était donc pratiqué en cas de péril de mort du nouveau-né et conféré en privé. thumb |Baptême d'un nouveau-né L'ondoiement, qui se limitait aux ablutions et paroles sacramentelles, pouvait être suivi du baptême solennel et complet avec tous les rites, si l'enfant survivait. L'enfant était alors amené dès que possible à l'église paroissiale pour y « suppléer » les cérémonies du baptême, c'est-à-dire l'action de faire à l'église le supplément de prières et de cérémonies, omises lors de l'ondoiement. Ces suppléments, comme leur nom l’indique, ne sont pas le « cœur » du baptême, autrement dit, même sans elles, l’enfant restait malgré tout valablement baptisé. En pratique, l'ondoiement était peu souvent suivi du baptême car l'enfant mourait dans les heures ou les jours qui suivaient, la mortalité infantile étant autrefois très élevée.