Le biopunk est un courant littéraire né à la fin des années 1990. C'est un dérivé du cyberpunk, lui-même sous-genre de la science-fiction. Il s'agit d'un néologisme né de la contraction entre biotechnologie et cyberpunk.
Les thèmes principaux tournent donc autour des technologies du vivant (clonage, transgénèse, etc) qui prennent à notre époque une grande importance, tant dans la vie individuelle que dans les choix de société.
Le biopunk est avant tout un genre de science-fiction. Il s'agit d'un courant dérivé du cyberpunk, construit principalement non pas, comme le cyberpunk, sur les technologies de l’information mais sur la biologie, l’autre discipline scientifique dominante de la fin du .
Ce genre hérite des caractéristiques combinées du cyberpunk et du postcyberpunk. Technologie étouffante, guerre des corporations, jungle urbaine, monstruosités humanoïdes, tout ceci est présent dans le futur biopunk ; l’idéalisme des premiers hackers, leur soif libertaire devenue auxiliaire de survie, s’est cependant estompé au profit d’un sens du compromis pragmatique. De même que certains pirates du software pouvaient vendre leurs services au plus offrant, le héros biopunk est parfois lié, malgré lui, à de riches et puissants acteurs économiques. La science n’ayant pas de vocation humaniste, le romantisme libertaire pèse peu devant la nécessité de survivre. Ce personnage-type est donc bien relativement solitaire, marginal, et scientifiquement surdoué, mais son côté sans foi ni loi l’amène généralement à ignorer l’odeur de l’argent, et à s’accommoder du monde qui est le sien, sans penser à le rendre meilleur.
Le linguiste américain Michael Quinion note que cette appellation n’a pas connu la même réussite que celle de cyberpunk, et doute qu’elle y parvienne jamais. Le terme reste relativement méconnu, et ses représentants sont assez peu nombreux.
Le roman considéré comme le manifeste du biopunk est Féerie de Paul J. McAuley (1995, traduit en français en 1999). Il se déroule vers 2020, en Europe.