thumb|Exécution des Templiers. Le bûcher (ou bucher) est un amas de bois, parfois complété d'autres combustibles, destiné à brûler soit un cadavre humain au cours d'un rite funéraire, soit un individu condamné à mort. Connu depuis l'Antiquité, le bûcher funéraire est toujours pratiqué de nos jours, notamment en Inde et au Népal. Comme peine de mort, il fut utilisé en Occident, du Moyen Âge jusqu'au , pour exécuter : les sorciers ou magiciens ; les hérétiques relaps ; les homosexuels convaincus de sodomie; les régicides. vignette|Représentation erronée du supplicié : il ne montait pas au bûcher mais était enfermé à l'intérieur, seuls son buste et sa tête émergeant. Le bûcher a beaucoup été utilisé tout au long de l'Histoire : dans l'Antiquité (comme bûcher funéraire), sous l'Empire romain (pour le martyre des premiers chrétiens ; certaines hagiographies montrent que des tentatives échouèrent et que les condamnés durent avoir la tête tranchée), sous l'Empire byzantin (le bûcher était réservé aux zoroastriens récalcitrants car ces derniers rendaient un culte au feu) et dans les civilisations précolombiennes d'Amérique du Sud comme sacrifice. left|vignette|170px|Exécution du chevalier de Hohenberg et de son valet pour sodomie sous les remparts de Zurich en 1482. Le supplice est réinventé en Occident un peu avant la réforme grégorienne. Le premier bûcher, mentionné sans précisions, date de 1010 et s'inscrit dans le cadre d'une campagne de persécution contre les Juifs commencée par leur expulsion de Mayence. Le procédé est renouvelé douze ans plus tard au terme du procès des « hérétiques d'Orléans ». Cette condamnation, à caractère politique, se veut exemplaire, et vise à instaurer un climat de terreur. Elle inaugure le « printemps des hérésies » que le zèle des prédicateurs s’emploie à éradiquer par le feu en Artois, à Vertus, Chalons, Montfort près d'Asti, Poitiers, Charroux, dans la campagne périgourdine, à Toulouse...