vignette|Des ouvriers turcs transportant une tête en bronze de Mustafa Kemal Atatürk, considéré comme le père fondateur du pays. La photographie date de 1933.
Le nationalisme turc est une idéologie politique qui promeut et glorifie le peuple turc (soit en tant que groupe ethnique, national ou linguistique).
vignette|Mustafa Kemal Atatürk
Après la chute de l'Empire ottoman, Mustafa Kemal arriva au pouvoir et tenta de faire oublier l’Empire ottoman, celui-ci étant fondé sur des principes religieux et non nationalistes. Atatürk introduisit la théorie de la langue-soleil d'Hilaire de Barenton au sein des cercles politiques et éducatifs turcs dans les années 1935, au moment où l'objectif souhaité était de la langue turque des éléments d'origine étrangère. Les chercheurs turcs de l'époque prétendirent également que les premiers Sumériens étaient des proto-turcs. Les mythes fondateurs du nationalisme turc sont accompagnés d’un discours censé démontrer la supériorité du peuple turc, décrit comme plus fort, plus intelligent, ayant inventé le feu, l’urbanisme moderne, le commerce, l’agriculture ou encore la métallurgie. La langue turque, pourtant entièrement remaniée dans les années 1930, fut parfois décrite comme la mère d'un grand nombre d'autres langues du monde. Le serment de l'étudiant (Andımız) Student Oath (Turkey), l'engagement de l'étudiant est le serment qui a été récité à l'école en Turquie au début de chaque journée. Il a été récité de 1933 jusqu'en 2013, entre autres, dans les écoles primaires en Turquie.
Si la figure de Mustafa Kemal est particulièrement célébrée, les nationalistes vénèrent aussi des personnalités controversées telles que Alparslan Türkeş, fondateur en 1969 du Parti d'action nationaliste, ou Talaat Pacha, l'un des principaux organisateurs en 1915 du génocide arménien. Dans un premier temps, les nationalistes niant le génocide ont préféré en parler le moins possible. Par la suite, ils ont attribué la culpabilité aux Arméniens, qui auraient selon eux pactisé avec la Russie et tué des Turcs, justifiant une riposte à grande échelle du pouvoir Jeune-Turc.