Constance (Konstanz ; en alémanique : Koschtez ou Choschtez) est une ville d'Allemagne, située dans le sud du Land de Bade-Wurtemberg.
Il s'agit de la plus grande ville au bord du lac de Constance. Elle est également le chef-lieu de l'arrondissement de Constance (Landkreises Konstanz). Son centre historique est enclavé sur la rive méridionale du lac de Constance (ou Bodensee).
La ville est située sur la rive occidentale de l'Obersee (partie supérieure du lac de Constance) et du Seerhein (« Rhin du lac », c'est-à-dire la portion du fleuve faisant la liaison entre Obersee et Untersee, la partie inférieure du lac).
Le climat est modéré par la présence du lac ce qui permet de cultiver la vigne (vins blancs).
Au sud de la ville passe la frontière entre l'Allemagne et la Suisse qui franchit le milieu des rues et des maisons. La ville voisine suisse de Kreuzlingen, située dans le canton de Thurgovie, s'est d’ailleurs développée parallèlement à Constance.
Sur la rive sud du Seerhein, se trouvent le centre historique et le quartier Paradies (ancien quartier des cloîtres de moniales), et connu pour avoir abrité durant le Concile le quartier des prostituées et des bordels, et sur la rive nord, se trouvent les anciennes communes qui ont été progressivement rattachées à la ville (, , , , ).
Fondée par les Romains au , et tenant son nom de l'empereur Constance Chlore, elle était importante au Moyen Âge (on y comptait ). Constance fut à la fin du le siège d'un évêché (diocèse de Constance), l'église faisait partie de province ecclésiastique de Mayence. La ville était le siège d'un archidiaconat. Elle fut ville impériale et eut un évêché souverain, lequel fut sécularisé en 1802.
Frédéric Barberousse y signa en 1183 la paix de Constance, qui reconnaissait l'indépendance des villes lombardes.
vignette|gauche|Hussenstein, monument commémoratif élevé à l'endroit du bûcher de Jan Hus.
Il s'y tint de 1414 à 1418 un concile œcuménique (concile de Constance) qui mit fin au grand schisme d'Occident en déposant les papes Jean XXIII et Benoît XIII, en acceptant la démission du pape Grégoire XII puis en nommant le pape Martin V.