Les Entretiens sur la pluralité des mondes est un essai sur l'astronomie publié par Fontenelle en 1686.
L'ouvrage se compose de six leçons de vulgarisation des connaissances de René Descartes et Nicolas Copernic, données à une marquise, réparties sur six soirées et précédées d'une préface et d'un envoi À Monsieur L***.
Premier soir. Que la Terre est une Planète qui tourne sur elle-même, & autour du Soleil.
Second soir. Que la Lune est une Terre habitée.
Troisième soir. Particularités du Monde de la Lune. Que les autres Planètes sont habitées aussi.
Quatrième soir. Particularités des Mondes de Vénus, de Mercure, de Mars, de Jupiter, & de Saturne.
Cinquième soir. Que les Étoiles Fixes sont autant de Soleils dont chacun éclaire un Monde.
Sixième soir. Nouvelles pensées qui confirment celles des Entretiens précédents. Dernières découvertes qui ont été faites dans le Ciel.
Épicure, dans sa Lettre à Hérodote, parlait déjà de la « pluralité des mondes ».
Giordano Bruno, dominicain et philosophe, à la fin du , émet l'hypothèse de « la pluralité des mondes habités » dans son ouvrage De l'infinito universo et Mondi.
Fontenelle est un des initiateurs de l'esprit de vulgarisation scientifique, qui sera poursuivi par les encyclopédistes du XVIIIe siècle. Jusqu'ici, les ouvrages scientifiques étaient en latin et destinés aux érudits, et Fontenelle tente de changer cet état de fait.
A la fin du XVIIe siècle, l'héliocentrisme n'étaient pas encore très connu du grand public cultivé qui en restait plutôt au géocentrisme de Ptolémée, et cet ouvrage est un des premiers à tenter de vulgariser le système de Nicolas Copernic.
L'ouvrage développe aussi certaines idées de son auteur, comme le scepticisme face à la métaphysique, la foi en la puissance de la méthode scientifique et du progrès, et la défense du relativisme en opposition aux philosophes qui pensent que l'homme et ses préoccupations sont au centre de l'univers .
Dès 1730, le poète et diplomate russe Antioche Cantemir traduit le Premier soir.