Concept

SHRDLU

Résumé
SHRDLU a été l’un des premiers programmes informatiques de compréhension du langage naturel. Il a été développé par Terry Winograd au MIT à partir de 1968. Il était écrit en et en Lisp et implémenté sur un ordinateur PDP-6 de DEC équipé d’un terminal graphique DEC. Des ajouts , effectués dans les laboratoires d’infographie de l’Université d'Utah, permirent d’ajouter un rendu 3D au « monde » de SHRDLU. Winograd semble avoir pris ses distances avec SHRDLU et le domaine de l’intelligence artificielle, convaincu que SHRDLU constituait une impasse. Le nom de SHRDLU dérive de la séquence ETAOIN SHRDLU, qui reflétait l’arrangement anglo-saxon des touches alphabétiques sur les machines Linotypes, en fonction de leur fréquence décroissante en anglais. SHRDLU est un logiciel qui permettait un dialogue interactif avec l’utilisateur à base de termes en anglais. L’utilisateur demandait à SHRDLU de déplacer divers objets dans un petit « monde de blocs », qui contenait divers objets de base tels que des cubes, des cônes, et des sphères. La particularité de SHRDLU tenait à la combinaison de quatre idées simples qui, s’additionnant, rendaient la simulation de la « compréhension » beaucoup plus convaincante. L’une de ces idées était qu’un monde au sens de SHRDLU était si simple qu’un ensemble complet d’objets et de positions pouvait être décrit à partir d’une cinquantaine de mots à peine : des noms comme « bloc » ou « cône », des verbes comme « poser sur » ou « déplacer vers », et des adjectifs comme « gros » ou « bleu ». Les combinaisons possibles de ces éléments de base du langage étaient très simples, et le programme pouvait assez facilement déterminer ce que l’utilisateur voulait dire. SHRDLU incluait aussi une mémoire contextuelle élémentaire. On pouvait demander à SHRDLU de « placer le cône vert sur le cube rouge » et ensuite d’« enlever le cône » : l’expression « le cône » était comprise comme signifiant le cône dont il venait d’être question.
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