Dynam-Victor Fumet est un compositeur et organiste français né le à Toulouse et mort le à Paris. Connaissez-vous Dynam-Victor Fumet ? Il fut un organiste comme il n’y en a guère dans tout un siècle. Disciple de Franck, il avait reçu d’autre part un don d’improvisation qui confinait au génie. Tout jeune, je l’ai entendu une seule fois à l’orgue de Sainte-Anne-de-la-Maison-Blanche dont il était le titulaire. Je reçus ce jour-là une des plus foudroyantes émotions de ma vie. Être pris, vous savez ce que cela signifie ? Pris, aspiré comme par un maelström, vidé de toute substance personnelle, mais traversé en retour par un fleuve de feu qui me ravissait en me brûlant. Tous ceux qui ont entendu Fumet ont éprouvé des impressions analogues à la mienne. Son nom ne s’est jamais effacé de ma mémoire. Né à Toulouse en 1867 d’un père horloger très autoritaire, Dynam-Victor Fumet commença ses études musicales au conservatoire de cette même ville où furent très vite reconnus ses dons exceptionnels puisqu'il y obtint tous les prix. Il fut présenté au Conservatoire de Paris à l’âge de 16 ans où il fut reçu dans la classe de César Franck pour l’orgue et d’Ernest Guiraud pour la composition. La municipalité de Toulouse lui vota une pension pour l’achèvement de ses études à Paris et son départ pour la capitale fut accompagné en guise de soutien par la fanfare municipale. Les premiers temps de ses études à Paris furent consacrés à un travail acharné, mais enfin libéré de la tutelle étouffante de son père il ne tarda pas à se lier à des milieux anarchistes (Louise Michel, le prince Kropotkine, Jean Grave, Charles Malato). Il continue cependant ses études musicales normalement au conservatoire où ses condisciples le surnomment Dynam, probablement à cause de son dynamisme dans sa manière de jouer ainsi que sa façon d’être dans la vie. À 19 ans il monte en loges pour le concours de Rome, est félicité par Reyer et complimenté par Saint-Saëns, mais rate son prix pour des raisons peut-être politiques - un journal du matin a cru devoir dénoncer ses tendances anarchistes.