Résumé
En sylviculture, l'éclaircie est une opération consistant à supprimer un certain nombre d'arbres d'une parcelle au profit de ceux laissés en place. Elle peut être précédée d'un balivage. Lorsque l'éclaircie se pratique sur de jeunes arbres sans valeur commerciale qu'on laisse sur place, on parle alors de dépressage. L’eau du sol, les éléments nutritifs comme l’azote et la lumière sont des éléments essentiels à la croissance des végétaux. Ainsi, l’éclaircie est basée sur le principe que la réduction de la densité d’un peuplement végétal, entraîne une redistribution de l’eau du sol, des éléments nutritifs et surtout de la lumière en faveur d’un nombre restreint d’individus restants. La conséquence serait une meilleure croissance du diamètre et donc du volume des tiges réservées. Toutefois, il a été montré que la croissance à l’échelle du peuplement n’est pas affectée par cette réduction de la densité (issu de la loi de Eichhorn qui stipule que la production dépend de l'âge et de la station, et donc pas de la densité du peuplement forestier). Pour cette raison, l’éclaircie peut être vue comme un traitement sylvicole qui vise une meilleure qualité, en termes de diamètre, d'un nombre de tiges réduits et non une augmentation du volume à l’échelle du peuplement. L'éclaircie permet à l'arbre d'accroître son volume individuel, d'assurer une meilleure stabilité face aux accidents climatiques et au propriétaire d'améliorer son peuplement forestier et d'en tirer de petits revenus intermédiaires avant la récolte . Selon qu'on élimine des petits arbres dominés ou des gros arbres co-dominants, on parle respectivement de « coupes par le bas » ou de « coupes par le haut » et entre les deux de « coupes mixtes ». Cette nature de l'éclaircie s’exprime numériquement par le coefficient K = ve/vav où ve est le volume de l'arbre moyen enlevé à l'éclaircie et vav est le volume de l'arbre moyen avant éclaircie. Si K < 0,7 l'éclaircie est qualifiée de « par le bas », si K > 1, de « par le haut », et si 0,7 < K < 1, de « mixte ».
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Explique le cadre juridique de la gestion et de l'élimination des déchets, en mettant l'accent sur la planification et l'exploitation des décharges.
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Sylviculture
La sylviculture est l'activité et l'ensemble des méthodes et pratiques par lesquelles le « sylviculteur » agit sur le développement, la gestion et la mise en valeur d'une forêt ou d'un boisement pour en obtenir un bénéfice économique et/ou certains services profitables à la société (dans une approche de forêt dite multifonctionnelle). La sylviculture est dite « durable » (gestion durable de la forêt), quand le sylviculteur s'assure que le capital forestier est acquis et optimisé, et qu'il peut être maintenu pour les générations futures, pour en retirer durablement des bienfaits ou des produits comme le bois, sans en dégrader le capital.
Station forestière
vignette|redresse=1.5|Représentation schématique de trois stations forestières. Selon l'IGN, une « station forestière » est . Le gestionnaire forestier et le sylviculteur peuvent utilement identifier chaque station car ses caractéristiques géomorphologique, géologique ou pédologique, ainsi qu'écologiques (dites « stationnelles ») vont plus ou moins y contraindre la flore et la faune, et moduler leur résilience face aux actions de gestion sylvicole ou à des événements de type incendie, tempêtes, chablis.
Taillis
Le taillis est un peuplement forestier d'arbres issus de la reproduction végétative d'une souche, où plusieurs bourgeons adventifs ou proventifs ont pu se développer après avoir reçu un apport massif de sève brute, donnant ainsi plusieurs tiges nouvelles (les rejets de souche) ou des drageons, et dont la perpétuation est obtenue par des coupes de rajeunissement. L'ensemble des tiges d'une même souche se nomme cépée, chaque tige étant appelée brin de cépée. La cépée peut se former naturellement (sureau noir, noisetier, fusain d'Europe.
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