David Cardoso Sequeira
Le projet a commencé à partir de l’analyse de l’impact urbain de l’aqueduc de la Vanne, une machine qui amène de l’eau potable à Paris. À Ris-Orangis, l’aqueduc émergeait dans le site d’un hippodrome abandonné. Il est séparé du centre de la ville par les grandes infrastructures de transports comme l’autoroute et la voie du RER. De plus, il est intégré au périmètre fermé de l’hippodrome ce qui empêche toute vision de l’aqueduc. Les infrastructures les plus importantes de l’hippodrome sont encore présentent et dominent le paysage avec une végétation sauvage qui ont fait sa richesse. Le Projet exploite la dimension territoriale à grande échelle donnée par les infrastructures de transport pour donner un nouvel espace de récréation à la population du Grand Paris, montrer la présence de l’aqueduc avec l’eau, mais aussi développer et protéger un paysage sauvage qui s’y développerait dans l’île. Les interventions utilisent les richesses du site et aussi les matériaux offerts par celui-ci comme la terre excavée et l’eau de l’aqueduc. Des canaux sont creusés où circuleraient les visiteurs en pédalo. Une grande étendue d’eau célèbre la rencontre cette foule et théâtralise l’ancienne tribune. Des alcôves, seuls moments d’insertion dans le sauvage permettent de s’y baigner de façon plus intime. Enfin, un quai est aménagé liant la place de l’entrée et celle des anciennes tribunes. L’eau révèle ainsi des relations urbaines cachée et relie l’ancienne infrastructure hippique et l’hydraulique.
2021