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En 1960, les Métabolistes prônaient l'avènement d'un nouveau modèle urbain: une ville qui, tel un organisme vivant, serait constituée d'éléments indépendants, fonctionnant en synergie, mais dont chaque composant pourrait être remplacé au fil du temps afin de mieux répondre aux problématiques urbaines, sociales et démographiques de leur temps. De par sa structure urbaine fragmentée et son renouvellement important, Tokyo est probablement la ville se rapprochant le plus de ce modèle de pensée. Au sein même de son tissu urbain se côtoient aujourd'hui trois différentes générations d'habitations unifamiliales, des modèles architecturaux archétypiques, reflets des préoccupations sociales et urbaines de la société à des époques précises. Mais si le principe de renouvellement fait de la ville une entité dynamique, la subdivision parcellaire excessive, due essentiellement à la troisième génération de logements, provoque aujourd'hui une forme de saturation urbaine dans les parties centrales de la ville. Au-delà des problèmes d'espaces, Tokyo se doit aussi de s'adapter à sa population vieillissante. Dans ce contexte, le projet propose une alternative aux modèles d'habitats existants. Celle-ci, au travers d'une série d'interventions architecturales ponctuelles et réparties dans le temps, vise à modifier le fonctionnement d'un fragment de ville, en modifiant la manière d'appréhender la frontière entre espace privé et public et en remettant la collectivité au centre des préoccupations.