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L’habitat minimal ou primitif a toujours constitué un pré-requis et une base théorique majeure à l’exercice de l’architecture. La formation de cet abri originel en a nourri les théories. Mais quelles sont les réponses concrètes, spatiales et techniques, à cette question intemporelle de la survie? L’étude tente de dresser un panorama de ces solutions à travers l’analyse comparée d’exemples d’habitats primitifs mais aussi manufacturés, expérimentaux ou utopiques, qui mettent en oeuvre le minimum de par leurs dimensions, leur capacité ou leur construction. Le projet ré-injecte ces notions de mise en oeuvre minimale de l’architecture dans un contexte urbain et contemporain via le personnage de l’ermite. Intellectuel et nourri du silence et de la solitude, il profite d’un mode de vie austère pour investir périodiquement les lieux délaissés par la ville, immergé dans la société mais hermétique à la collectivité. Sous la forme d’un kit de survie, d’habitation et de travail, il prend place et se déploie à l’intérieur de structures existantes à l’image d’un symbiote. Il travaille en interaction avec cette double intériorité afin de retrouver les sentiments de confort et de sécurité de l’habitat. Libre de l’emprise de l’immobilier par son caractère démontable et mobile, il se fait le support d’une certaine liberté individuelle. Modulable, son image est aussi le reflet de l’utilisation et de la personnalité de son utilisateur. L’application du minimum, à la fois nécessaire et volontaire, s’applique à une construction simple et accessible dont chaque élément n’est pas seulement utile à la structure mais est aussi le vecteur d’un imaginaire, d’un luxe microscopique.