Les temps de la ville autrefois rythmés par la cloche de l’église et la sirène de l’usine, sont aujourd'hui désuets. Dans les métropoles, une partie des activités fonctionnent en « 24/7 » (Gwiazdzinski, 2002a). Les citadins partagent les mêmes espaces mais selon des temporalités variées. La conciliation des différents temps de la ville est devenue un enjeu complexe de société où la « coordination des horaires ne se décrète pas » (Gwiazdzinski, 2002b). Dans une logique de confrontation de l'offre urbaine de commerces et de services avec la demande de la population, la carte fait figure d’outil de concertation entre les parties prenantes. Malgré quelques travaux précurseurs qui combinent l'espace et le temps dans les années 2000 (Cauvin, Gwiazdzinski, 2002), peu de recherches ont abouti à des résultats satisfaisants et généralisables. Cette carence peut être expliquée par trois aspects majeurs (Klein, 2007) : (1) une insuffisance des informations liée à la collecte des données qui était encore très lourde il y a quelques années, (2) l'absence ou l'inadaptation de la structuration de ces données et (3) des représentations bien souvent inadaptées. Le présent chapitre développe quelques pistes portant principalement sur la visualisation de données spatio-temporelles à partir d’exemples développés dans des espaces métropolitains. Ces pistes se focalisent successivement sur les représentations du temps et des mouvements.