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Cette contribution a pour but d'esquisser un cadre de l'affirmation progressive du béton à Vienne, dans la deuxième moitié du XIX siècle. Dès la fin des années quarante, commence à se diffuser l'usage de pierres artificielles réalisées avec des gâchages à base de ciment. Il s'agit d'abord surtout d'éléments architecturaux économiques pour les façades, mais bientôt aussi d'autres objets, grâce aux caractéristiques de résistance et d'imperméabilité de ce matériel. A la suite d'expériences internationales, dans les deux dernières décennies du XIX siècle commence à s'affirmer une utilisation structurelle dans toute l'Autriche-Hongrie. Le Stampfbeton est progressivement employé pour les fondations, les canalisations, les réservoirs et les voûtes ; les brevets locaux du système Monier et ensuite du système Hennebique ouvrent les portes à la diffusion de structures en béton armé. Les ingénieurs et les entreprises sont les promoteurs principaux de ce processus. Ces expériences laissent entrevoir les extraordinaires potentialités du béton dans le dépassement des limites des techniques traditionnelles ; par rapport au métal, qui avait déjà ouvert des perspectives semblables, le béton a l'avantage de s'approcher plus à l'esthétique d'une construction massive et monolithique. Cette contribution aide donc à reconstruire le panorama dans lequel œuvreront les grands architectes viennois qui au début du XX siècle vont se mesurer avec le béton, comme Wagner, Loos, Fabiani, Plecnik.