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La pauvreté urbaine n'a cessé de s'accroître au cours de ces dernières années, et les mécanismes de gestion urbaine restent inadaptés aux nécessités sociales et aux capacités financières de ceux qui forment l'immense majorité des habitants. C'est en réponse à ce constat que l'Institut de Recherche sur l'Environnement Construit de l'EPFL s'est associé à des universités et des centres de recherche d'Argentine, de Bolivie, du Brésil et du Venezuela pour développer un cycle de perfectionnement à la planification participative de l'habitat populaire en Amérique latine, permettant de valoriser l'acquis des recherches urbaines menées au cours des dix dernières années. Avec l'appui de la Fondation pour le Progrès de l'Homme, ce sont ainsi plus de dix séminaires qui ont eu lieu dans des villes intermédiaires. La méthode utilisée se caractérise par un travail d'équipe à partir d'études de cas réels associant ateliers de travail et cours (45 heures au total sur 9 jours); elle est conçue sous forme participative, interdisciplinaire et cherche à renforcer une communauté d'intérêts entre acteurs locaux dans la réhabilitation de l'habitat précaire en faveur des couches sociales les plus défavorisées. La présentation du programme de séminaires itinérants lors de la Conférence Habitat II, le Sommet des Villes, qui se tient à Istanbul en juin 1996, a pour objectif de sensibiliser les décideurs urbains et les responsables dans les domaines de la recherche et de la formation, de la nécessité qu'il y a aujourd'hui d'opter pour une méthode innovatrice de planification de la ville en développement, centrée sur la participation des habitants et la négociation entre partenaires sociaux. L'expérience démarrée en 1993 démontre à la fois que le perfectionnement des professionnels de l'habitat répond à une forte demande sociale qui n'est que rarement satisfaite dès que l'on quitte les grandes métropoles, qu'il y a une prédisposition à l'apprentissage de nouvelles méthodes d'appréhension des réalités urbaines, et que la mise en commun de compétences et de connaissances individuelles représente un ferment pour la mise en place de nouvelles dynamiques de concertation et de gestion de l'environnement urbain. Toutes ces raisons, et le coût très modeste de telles opérations, incitent les promoteurs des séminaires itinérants à étendre le réseau à de nouveaux partenaires, à de nouvelles villes, à de nouveaux pays du tiers monde.