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L’énoncé théorique concluait que, pour être acceptable, l’ascétisme devait être envisagé comme une invitation à repenser l’architecture de la réduction comme un transfert de la surabondance privée vers la richesse collective. Ce projet propose une forme possible de collectivisation. Vous observerez ici une tentative d’imaginer la forme architecturale qui abriterait une telle société. Une tentative également d’opérer une médiation par le bâti entre l’autonomie de l’individu et son intégration dans la collectivité radicale. La sphère privée y est réduite à l’essentiel en opposition à l’univers domestique généreux, prêt à accueillir le bourdonnement des activités humaines. Le bâtiment produit les conditions d’un mode de vie libéré des besoins matériels inessentiels. Cependant, entre ces murs, loin de l’image austère véhiculée par l’idée d’ascétisme, les activités se développent librement et laissent imaginer une vie pleine de rencontres encouragées par la diversité des configurations possibles. Au-delà de la collectivité sociale, se joue la possibilité d’une collectivisation économique. Par l’agriculture urbaine colonisant tous les étages du bâtiment depuis le jardin, la production de ressources et le travail se déplacent vers la sphère collective. Vous qui lisez ces lignes, imaginez-vous, assis à la fenêtre, surplombant un jardin luxuriant. Vous sirotez la bière brassée par votre voisin. Au loin, le tumulte discret de la métropole vous appelle.