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Selon les récentes statistiques, la grande majorité de la population suisse vit aujourd’hui dans des communes dites « à caractère urbain », ce qui se traduit sur le terrain par des limites diffuses entre la ville et la campagne. De nouvelles structures spatiales – aux configurations diversifiées et aux frontières imprécises – constituent désormais le contexte quotidien de nombreux habitants. L’observation du Plateau suisse est particulièrement emblématique de cette évolution durant les dernières décennies. Les modes de vie comme leur cadre spatial sont marqués par une double dynamique typiquement métropolitaine : extension des tissus périphériques par la réunion des principales agglomérations et concentration des activités dans les centralités urbaines. Face à cette réalité aux contours mouvants, il apparaît crucial de dépasser le mythe traditionnel d’une Suisse campagnarde, afin de mieux valoriser ses potentialités territoriales en matière de synergie, d’innovation et de durabilité.