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Alexandrie est, après le Caire, la seconde ville d'Afrique a avoir atteint le million d'habitant. Elle en compte aujourd'hui plus de quatre millions. Comprise entre la mer Méditerranée au Nord et des lacs salés au Sud, la ville se développe sur une bande de terre d'une largeur moyenne de quatre kilomètres et de quarante de long. Elle est contrainte à une extrême densité. Ainsi aucun “espace vert” n'a été construit ces dernières décennies. Seules d'anciennes poches vertes persistent encore sur la carte. La Suisse possède une parcelle au centre de la ville. Il s'agit de son ancien consulat, entouré d'un grand jardin. Ce site est désaffecté depuis vingt ans. A la fin des années 1990, la Confédération avait envisagé d'y loger un institut d'archéologie. Aujourd'hui il est plus certainement promis à la vente et au lotissement. Nous proposons de reprendre cet ancien projet en garantissant la préservation du jardin. L'évolution récente de l'archéologie a multiplié le nombre d'intervenants sur un site de fouilles. Les instituts d'archéologie sont devenus indispensables pour la mise en commun de leurs travaux. Notre mémoire théorique établissait qu'un institut d'archéologie à l'étranger ne peut plus seulement enrichir les universités de son pays d'origine. Il doit aussi avoir une incidence à l'échelle locale. Nous proposons que les scientifiques prennent part directement à la diffusion de leurs découvertes. Le site que nous retenons, au coeur de la vie alexandrine, offre un jardin qui devrait devenir un pôle d'attraction, en complément de ce potentiel culturel. Par conséquent, notre projet traite de la relation entre extérieur et intérieur. Le jardin fait partie intégrante du bâtiment.