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Si « penser l’espace » est devenu une évidence dans l’enseignement de l’architecture, « penser les images » constitue le pendant d’une logique qui se veut à la fois combinatoire et corrélative. Penser l’architecture comme science, c’est se plier aux exigences d’un travail sur l’espace certes, mais également sur son articulation avec l’image fabriquée ou à produire. La question de la représentation de l’espace reste fondamentale d’autant plus qu’en architecture la production d’image prime bien souvent sur celle d’espace. S’appuyant sur cette dialectique, un nombre conséquent de productions architecturales, plan, coupe, élévation, vue, perspective, esquisse, dessin, diagramme ou encore carte sont avant tout à considérer comme image. De l’espace de représentation à la représentation de l’espace, le travail de recherche sur la « cartographie l’espace public par la marche » porte justement sur une de ces imageries, en l’occurrence cartographiques, et explore à la fois méthodologiquement l’image comme argument et empiriquement la production d’image comme protocole expérimental. De toute évidence, aucune science de l’image ne saurait aboutir sans l’expérience du regard, par la reconnaissance des formes sensibles, de manière imprévue, par l’intuition, au hasard d’idées expérimentales. Cette expérience pourrait être qualifié d’une « science dans l’enfance », une science nomade, qui peut se perdre, qui inquiète, qui n’est assuré de rien… au risque de casser ! De la pensée en image aux images de pensée, l’intervention explorera la tension entre une démarche qui repose sur un Atlas à œuvre dans le dialogue entre les images et un procédé cartographique à imaginer, la « carto-ethnographie », qui envisagera une autre façon de raconter.
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