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Venise et son architecture appartiennent à une réalité suspendue entre les époques. Si l’on fait abstraction du nombre alarmant de touristes, lorsqu’on explore les ruelles labyrinthiques, lorsqu’on admire d’un vaporetto les palais qui s’affichent sur le Canal Grande ou lorsqu’on se retrouve au milieu de la piazza San Marco, on se laisse transporter au temps de Canaletto, fascinés par cette image atemporelle que l’on n’ose altérer. C’est justement pour cette raison que l’architecture contemporaine a toujours eu de grandes difficultés à trouver une place dans l’île lagunaire. Malgré cette impression, la Venise d’aujourd’hui est en réalité le fruit de changements continus, d’influences multiples qui révèlent le dynamisme de la ville. Le projet s’insère au centre de Venise – sur le site de la Peggy Guggenheim Collection, où aurait dû être construit un des plus grands palais jamais projetés – comme un geste provocateur qui veut montrer, à travers ses formes et ses matériaux, qu’à Venise, comme l’écrit Manfredo Tafuri « tradition » signifie « continuation de la trahison », continuation de ce que Venise a fait tout au long de son histoire : accueillir de nouveaux langages. A ce point naît une interrogation : existe-t-il une vénitianité ou au contraire une pluralité de réalités, d’images distinctes que chacun perçoit différemment ?
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David Andrew Barry, Ulrich Lemmin, Daniel Sage, Abolfazl Irani Rahaghi