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L’étalement urbain, la pratique d’une agriculture plus intensive et la prolifération de routes au cours des dernières décennies ont causé un fractionnement important du territoire suisse. Cette diminution et division des espaces naturels, foyers de nombreuses espèces indigènes, est l’une des causes principales de la diminution de la biodiversité sur le sol helvétique. Le morcellement et l’isolation des habitats de la faune et de la flore mènent notamment à la perte de la diversité génétique. Les animaux subissent de surcroît une pression plus immédiate liée au fractionnement du paysage, les pertes d’individus lors de collisions avec des véhicules routiers ou ferroviaires représentant une des première cause de la mortalité des espèces en Suisse. La volonté du service de biodiversité du canton de Vaud de réduire les effets néfastes du réseau routier sur la faune a motivé la réalisation de ce travail. L’approche proposée débute ainsi par l’association d’observations de présence d’une espèce et de variables explicatives décrivant l’environnement du périmètre considéré afin de produire une carte de l’habitat de l’animal. Une analyse de connectivité identifie alors les habitats essentiels à la survie de l’espèce. Les routes interrompant ces liens sont dès lors sélectionnées comme candidates pour la mise en place d’une mesure de protection de la faune. L’ultime étape consiste en l’utilisation d’une aide à la décision multicritère afin d’effectuer l’analyse de ces zones de conflits. Il s’agit d’identifier le tronçon de route présentant une menace importante pour la connectivité de l’espèce tout en respectant des contraintes techniques liées à la réalité du terrain et au contexte légal suisse pour assurer une mise en place réalisable de la mesure. Cette approche a été testée pour le castor d’Europe, le crapaud commun et la couleuvre à collier helvétique dans la plaine de l’Orbe. La diversité des espèces considérées a permis de démontrer la possibilité d’application de la méthodologie à tout type d’espèces, sous réserve d’avoir des observations d’une qualité convenable à disposition. L’utilisation dans le futur d’une telle approche intégrative est essentielle. Elle garantit une procédure justifiée et uniformisée lors de l’identification d’un site où implanter une mesure écologique pour favoriser la connectivité d’une espèce.