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Sauver un patrimoine de l’extinction ne signifie pas simplement préserver des objets ou des bâtiments particuliers, mais maintenir un certain mode de vie. Un mode de vie qui, dans le cas du patrimoine alpin suisse, a une esthétique propre, unique et fragile qui doit nous toucher sous toutes ses formes et ses expressions. Dans le but de cultiver ce ressenti, Chin va alla – « ça marchera » en patois valaisan – propose une nouvelle connexion, plus saine et respectueuse de la nature, en encourageant l’activité physique. L’espace créé doit pouvoir répondre à une manière de vivre altérée par la pandémie où les aspects de communauté et d’échanges sont devenus un besoin émotionnel primordial. En contrepartie chacun-e doit pouvoir profiter de ce paysage alpin si particulier où l’immensité et l’indomptabilité de la montagne entretiennent la fascination de l’être humain pour la nature. Celle-ci dicte la forme et le mécanisme du bâtiment proposé : un moulin. Outre la recharge de batteries émotionnelles, l’énergie créée par le moulin permet celle de batteries électriques, faisant du lieu un relais totalement autonome pour les usagers désirant venir profiter de ce paysage. L’idée d’une relecture de l’architecture vernaculaire qui couple savoir-faire local et avancées technologiques récentes commence à faire son chemin. Le mien, de Saint-Martin au Bec de Bosson, je l’ai fait à pied puis à ski. Et j’ai essayé d’écouter ce que ces lieux avaient à dire…