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La recherche à l’origine de ce projet, intitulée Le repas comme activateur de la rue genevoise. Learning from Bangkok établit un double constat. D’une part un manque, d’autre part un exemple de résilience. À Genève, la rue ne sert plus qu’à la circulation, les coexistences d’usages d’autrefois sont perdues, entravées par les excès de procédures. À Bangkok au contraire, semi-privée ou semi-publique, la rue est quotidiennement le théâtre de scènes de vie. Le repas y constitue l’activité prédominante qui structure l’espace et supporte une multitude d’interactions annexes. Processus physiologique et social universel, le moment du repas peut également agir comme un levier d’activation pour la rue genevoise s’il est révélé et encouragé. À midi, lorsqu’il est pris hors du domicile, le repas intègre l’espace urbain. Le projet propose des aménagements pour encourager cette nouvelle installation entre le quartier des Pâquis et le quai du Mont-Blanc. L’insertion d’un maillage piéton permet une récupération de surfaces de vie. Les lieux de préparation et de consommation existants agissent comme ancrage au projet. Les interfaces quartier-quai sont réimaginées en une suite de séquences unificatrices : un nouveau marché, un îlot de fraîcheur avec kiosques et foodtrucks, une rotonde événementielle, une canopée abritant des terrasses. Au fil de la journée et des saisons, le repas va et vient, laisse derrière lui des supports qui réactivent la multifonctionnalité, proposent une nouvelle expérience de la rue.