À bras-le-corps ! Exposer les sciences au Collège de France

Du 25 avril au 12 juillet, la collection d’instruments scientifiques du Collège de France (Paris) est présentée pour la première fois au public à l’occasion de l’exposition « À bras-le-corps ! Savants et instruments au Collège de France au XIXe siècle ». Celle-ci met en lumière la recherche menée dans l'institution pour comprendre le fonctionnement du corps humain et animal, à l’intersection entre physiologie et physique. On y rencontre de grandes figures, comme le physiologiste Claude Bernard, l’analyste du mouvement Étienne-Jules Marey, le spécialiste d’électricité médicale Arsène d’Arsonval, mais aussi des personnalités moins connues, telles que la psychologue et physiologiste Józefa Joteyko qui, travaillant sur l’effort musculaire, devient la première femme à enseigner au Collège de France, ou la compositrice Marie Jaëll, qui étudie l’agilité des doigts des pianistes. Et, bien sûr, les fabricants d’instruments, qui jouent un rôle central dans toutes ces entreprises savantes. L’historien des sciences et des techniques Jérôme Baudry, l’un des commissaires aux côtés du physicien Jean Dalibard, présentera le propos et les pièces exposées, et reviendra sur le cheminement qui a permis de réaliser collectivement ce projet.

Bellerive CARIS - Centre Autogéré Romand de l’Improvisation et de la Scène

C’est l’été, il est 20h07, le ciel n’est pas trop sombre. Vous vous rendez au match d’improvisation qui se tient ce soir au nouveau CARIS. Vous décidez de sortir du bus à Cèdres et quittez la station avec les autres voyageurs.euse.s. Vous entamez la descente à pied de l’Avenue des Bains et vous en profitez pour saluer Tschumi (le père, bien sûr). Peu après, la tête ronde et les lettres rouges de Bellerive-Plage apparaissent au loin, rapidement suivies de la silhouette allongée du CARIS. Le nouveau bâtiment coupe l’ancien parking de la « place Bellerive » en deux. Vous vous dites que c’est un nom étrange pour un parking qui n’était ni directement une « rive », ni particulièrement « beau » et pas tellement une « place » au final. Mais ces pensées vous quittent aussitôt car vous arrivez à la hauteur de la billetterie. Vous aimez jeter un coup d’œil au lac qui paraît bien plus proche, visible qu’il est à travers le couloir transperçant le bâtiment et filtré par la masse l’irrégulière de la file des retardataires venus acheter les derniers billets sur place. Ce tableau en tête, vous vous félicitez d’avoir acheté vos billets sur internet avant de rejoindre les autres spectateur.ice.s déjà assis.e.s dans la fameuse « fosse » devant la scène extérieure. La légende raconte que c’est Armand, le gardien des lieux, qui est chargé de monter et descendre à mains nues chaque scène pour chaque représentation. Mais c’est le silence qui cette fois vient interrompre vos réflexions : le spectacle commence…

2022

Jeux Olympiques: enjeux et développement urbain. Prague 2024 - Régénération des rives de la Vltava

Patrick Seletto, Alexis Vienny

Prague, capitale européenne marquée par un fort patrimoine historique, s'est, à travers son histoire, développée le long de son fleuve la « Vltava ». Aujourd'hui cité «verte» de plus d'un million d'habitants, elle est l'une des villes européenne au plus fort potentiel de développement. C'est pourquoi elle peut prétendre accueillir une des plus grandes manifestations mondiales, à savoir : les Jeux Olympiques. Prague 2024: Regeneration of the Vltava's bank utilise comme prétexte l'organisation de la XXXIIIe Olympiade, afin de requalifier les rives du fleuve actuellement occupées par d'anciennes friches industrielles. Ces territoires abandonnés au cœur de la ville sont des no man's land en quête d'une nouvelle identité urbaine et représentent un enjeu majeur pour le devenir de la ville. L'idée du projet est de créer un grand parc urbain dont l'héritage post olympique servirait de base pour un plan de développement et de densification des rives de la Vltava, opérationnel avant et après la manifestation sportive. C'est aussi l'occasion de mettre en œuvre diverses strates d'expérimentation, lisibles et appropriables par tous, liant les rythmes de la vie urbaine à ceux de la nature et de l'espace dévolu aux corps, au travers d'une structure paysagère entretenant un rapport privilégié avec l'eau. Finalement, tout en permettant une réduction de l'étalement urbain et une densification de la ville sur elle-même, cette proposition peut également s'accrocher à la volonté d'une densification autour des pôles de transports publics présents sur ces sites.

2009