Concept

Vieux futhark

thumb|267px|Emplacements des découvertes d’inscriptions en vieux Futhark. Le vieux Futhark (ou vieux Fuþark, ancien Futhark) est la plus ancienne forme d’alphabet runique, utilisée par les peuples germaniques pour écrire le germanique nord-occidental ainsi que des dialectes germaniques de l’époque des Grandes Invasions, du au , à la surface d’artefacts (bijouterie, amulettes, outils, armes) ou de pierres runiques. En Scandinavie, l’écriture fut simplifiée dès la fin du pour aboutir au Futhark récent (ou runes scandinaves), tandis que les Anglo-Saxons et les Frisons le complétèrent pour créer le Futhorc (ou runes anglo-saxonnes), principalement en raison de la transformation du proto-germanique en divers sons, dont le et le . Alors que le Futhark récent fut utilisé jusqu’à l’époque moderne, la connaissance du vieux Futhark et de sa lecture furent perdues. Ce n’est qu’en 1865 que le philologue norvégien Sophus Bugge parvint à le déchiffrer. Le vieux Futhark tire son nom de ses six premiers phonèmes : F, U, Th, A, R, K. Il comporte 24 runes, qu’on regroupe généralement en trois familles (ou ætt) de huit runes chacune. L’illustration suivante présente chaque rune avec sa translittération classique : þ correspond au son ou . ï est aussi translittéré æ, et a pu être soit une diphtongue, soit une voyelle proche du ou du . Le z correspond au proto-germanique , puis a évolué en proto-norrois en et est parfois translittéré r. Les autres translittérations correspondent aux symboles IPA de leur valeur. La plus vieille séquence alphabétique connue date d’environ 400 et se trouve sur la pierre de Kylver à Gotland : [f]uþarkg[w]hnijpïzstbemlŋdo Deux autres inscriptions anciennes ont été trouvées sur les bractéates de Vadstena et Mariedamm, datant du . On peut repérer la division en trois ætts, ainsi que l’inversion des positions de ï et p d’une part, et o et d d’autre part : fuþarkgw — hnijïpzs — tbemlŋod Le bractéate de Grumpan donne une séquence datant d’environ 500, identique à la précédente mais incomplète : fuþarkgw — hnijïp(z).

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Concepts associés (19)
Odin
Odin (en Óðinn) est le dieu principal du panthéon de la mythologie germanique dans sa version scandinave. Il correspond aux noms Wotan (vieux haut allemand), Wodan (vieux saxon) et Wōden (vieil anglais) des Germains occidentaux. Son rôle, comme pour beaucoup de dieux nordiques, est complexe, étant donné que ses fonctions sont multiples : il est le dieu des morts, de la victoire, et du savoir. Dans une moindre mesure, il est également considéré comme le patron de la magie, de la poésie, des prophéties, de la guerre et de la chasse.
Rune
L’alphabet runique ou futhark — terme formé à partir du nom de ses six premières lettres, ᚠ ᚢ ᚦ ᚨ ᚱ ᚲ — est un alphabet qui fut utilisé pour l'écriture de langues proto-germaniques par des peuples parlant ces langues, tels les Scandinaves, les Frisons, les Anglo-Saxons, etc. Par analogie, on parle aussi de runes hongroises et des runes turques, deux systèmes indépendants. L'étymologie exacte du mot « rune » est obscure. Il n’existe apparemment aucune racine en langue indo-européenne pour ce terme.
Poèmes runiques
Les poèmes runiques sont trois poèmes rédigés dans autant de langues et décrivant des alphabets runiques. Ils sont tous trois structurés de manière identique : à chaque rune est dédiée une strophe qui la décrit. Les poèmes runiques sont nommés d’après leur origine : poème runique anglo-saxon (rédigé en vieil anglais), poème runique norvégien (vieux norvégien) et poème runique islandais (vieux norrois). Les poèmes islandais et norvégien listent les seize runes du Fuþark récent, alors que le poème anglo-saxon décrit 26 runes anglo-saxonnes.
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