La Constitution Politique de la République Mexicaine de 1857 est la constitution rédigée par le Congrès Constituant de 1857, sous la présidence d'Ignacio Comonfort, elle a été proclamée le 5 février 1857. D'idéologie libérale, elle établit les garanties individuelles des citoyens mexicains, la liberté d'expression, la liberté d'assemblée, la liberté de porter des armes. Elle réaffirme l'abolition de l'esclavage, élimine les peines de prison pour dettes civiles, les punitions par châtiments corporels, y compris la peine de mort, supprime les taxes "alcabalas" et les douanes internes. Certains articles s'opposaient aux intérêts de l'Église catholique, comme ceux sur la laïcité de l'éducation, la suppression des privilèges institutionnels, et l'aliénation de biens immobiliers par l'Église. Le Parti Conservateur s'est opposé à la promulgation de la nouvelle constitution par le Parti Libéral. En conséquence, la guerre de réforme a commencé, la lutte entre libéraux et conservateurs s'est prolongés par la deuxième intervention française et par l'établissement du Second Empire mexicain. Dix ans plus tard, quand la République est restaurée, la Constitution est entrée en vigueur sur tout le territoire national. Après le renversement de la dictature d'Antonio López de Santa Ana en 1856, Ignacio Comonfort a occupé la présidence pendant une courte période. En accord avec les dispositions établies par le Plan de Ayutla, il a convoqué un Congrès Constituant le 16 octobre de la même année. Le Congrès était divisé en deux factions principales. D'une part, les libéraux modérés qui étaient majoritaires, leur objectif était de rétablir la Constitution de 1824 avec quelques modifications, parmi eux, Mariano Arizcorreta, Marcelino Castañeda, Joaquín Cardoso et Pedro Escudero y Echánove. D'autre part, les libéraux purs qui voulaient procéder à une nouvelle rédaction de la Constitution, dont Ponciano Arriaga, Guillermo Prieto, Francisco Zarco, José María Mata et Santos Degollado. Les débats ont été vifs, et se sont prolongés toute une année.