La bataille d'Avarayr ou d'Avaraïr (en arménien Ավարայրի ճակատամարտ), aussi connue sous le nom de bataille de Vartanantz, est une des grandes batailles de l'histoire de l'Arménie. Elle oppose le les rebelles arméniens menés par Vardan Mamikonian et leurs suzerains sassanides. Bien que les Perses soient victorieux, les Arméniens réussissent à assurer leur indépendance religieuse. Depuis 387, le royaume d'Arménie est divisé en deux zones d'influence, l'Arménie byzantine et l'Arménie perse. En outre, en 428, le dernier monarque arsacide, Artaxias IV, est déposé par le souverain sassanide Vahram V à la demande des nakharark arméniens, inaugurant ainsi la période du marzpanat en Arménie perse. Très vite, les Arméniens déchantent : en 449, Yazdgard II leur ordonne d'apostasier et de se convertir au zoroastrisme, pensant éloigner définitivement par cette conversion les Arméniens de Byzance. Les Arméniens réunissent une assemblée à laquelle participe, sous la présidence du catholicos Hovsep de Holotsim, la noblesse et le clergé. Une résolution unanime communiquée au roi de Perse affirme l’attachement des Arméniens à la foi chrétienne tout en exprimant la soumission politique. Furieux, Yazdgard II convoque les nakharark (nobles arméniens) à Ctésiphon : ils se convertissent au mazdéisme et repartent pour l’Arménie accompagnés de 760 mages persans (v. 449). Sitôt la frontière franchie, les mages sont attaqués et dispersés par le peuple indigné. Les nakharark renient la conversion qui leur avait été arrachée par la menace. La résistance est confiée à Vardan, un Mamikonian, qui envoie en vain une ambassade à Byzance. Il réunit et se prépare au combat. Les de l'armée arménienne prennent leur communion avant le combat. Cette armée est majoritairement composée de paysans, encadrés par quelques soldats, tous souhaitant protéger leur religion, le christianisme. L'armée sassanide, largement plus nombreuse, compte des éléphants de guerre et le prestigieux régiment de cavalerie « Savaran ».