NOTOC vignette|Poudre de bleu égyptien. Le bleu égyptien (PB 31) est un pigment bleu synthétique, utilisé par les anciens Égyptiens, notamment sur les sarcophages, sculptures, papyrus, peintures murales à partir de la , aussi connu sous le nom de fritte de bleu égyptien et désigné à l'époque de « lapis-lazuli », en référence à la couleur bleue de la pierre. Il était produit à partir de « verre » (cuisson avec un fondant d'un minerai de cuivre, sables siliceux, roches calcaires) coloré écrasé en fine poudre. Il est considéré comme le premier pigment synthétique. Les cristaux obtenus, d'une taille d'au plus de long par d'épaisseur, ont la particularité d'être biréfringents. La teinte obtenue varie selon la température de fonte et surtout selon les impuretés qui affectent les minéraux utilisés dans la préparation . Matière abondante, il était plus clair que le bleu de l'époque obtenu à partir du minerai d'azurite égyptien et plus résistant à la lumière que le lapis-lazuli importé. Vitruve mentionne ce bleu connu des Romains sous le nom de cœruleum, mais aussi de « bleu d'Alexandrie », « bleu vestorien », « bleu de Pouzzoles », dans son De architectura. La recette de sa fabrication se perd vers le . Il servait pour peindre les ciels et autres parties bleues. Au , les artistes des portraits du Fayoum l'utilisèrent sous les couleurs principales, pour les moduler et accentuer les contours. Cette technique découverte en 2015 en étudiant des portraits a surpris les experts modernes. Le brillant du pigment a pu contribuer à la préférence des artistes pour ce pigment, plutôt que les oxydes de fer et terre d'ombre plus fréquemment utilisés pour cet usage. W. Noll, « Mineralogy and technology of the painted ceramics of ancient Egypt », dans : M.J. Huges (ed.) Scientific studies in ancient ceramics, Occasional paper 19, London, British Museum, 1981, . Th. Rehren, E.B. Pusch, A. Herold, « Glass coloring works within a copper-centered industrial complex in Late Bronze Age Egypt », dans : McCray, P (ed), The prehistory and history of glassmaking technology, Ceramics and Civilization 8, Westerville, OH: American Ceramic Society, 1998, J.
Anders Meibom, Charlotte Madeleine Nicole Lekieffre, Emmanuelle Geslin