L’apostrophe (nom féminin) est un signe typographique pour l’élision grammaticale, ou éventuellement servir de ponctuation ou servir à former un diacritique, voire servir de lettre. Issue d’une ponctuation de l’alphabet grec qui indique l’élision, elle a été empruntée par d’autres écritures, dont l’alphabet latin principalement. vignette|Apostrophe droite et apostrophe courbée sur une machine à écrire portable Remington de 1920. L’apostrophe a traditionnellement la forme d’une virgule placée en hauteur. On retrouve déjà cette définition d’ dès la première édition du Dictionnaire de l’Académie française (1694) et plus récemment chez Jean-Pierre Lacroux : . En allemand, dans le langage courant ou populaire, elle est nommée Hochkomma, littéralement . L’apostrophe est donc généralement courbe et plus ou moins inclinée ; cependant de nombreuses polices de caractères la représentent par une barre oblique. En raison des contraintes techniques des claviers de machines à écrire, puis de nos jours de ceux des ordinateurs, elle est très souvent tracée comme une barre verticale droite dans les documents informatiques. Cette apostrophe est alors appelée (car apparue avec les machines à écrire mécaniques utilisant une seule touche pour l’apostrophe et le guillemet anglais ouvrant ou fermant, ou même d’autres signes comme l’accent aigu), (car elle est souvent droite pour le guillemet anglais ouvrant ou fermant, mais pas toujours), apostrophe informatique ou d’autres noms plus imagés. Les expressions et sont utilisées par Aurel Ramat. Selon les usages des typographes, l’apostrophe dactylographique ne devrait pas être employée et, par exemple, pour Lacroux, ce . Unicode distingue bien les différents œils de l’apostrophe ainsi que ses différentes fonctions : signe typographique d’élision, signe diacritique ou lettre. Il recommande d’utiliser le guillemet-apostrophe « ’ » (U+2019) comme apostrophe typographique. Patrick Andries, expert Unicode, fait la même recommandation.