Les Ramas sont un peuple autochtone du Nicaragua. Leur population, qui s'élève à environ , est concentrée sur l'île de Cayo Rama, dans le lagon de Bluefields. D'autres communautés ramas sont établies au sud de Bluefields, le long de la côte atlantique, jusqu'à San Juan de Nicaragua à la frontière costaricaine. Le recensement nicaraguayen de 2005 est le premier à proposer aux répondants une question sur l'ethnie à laquelle ils considèrent appartenir. s'y sont définies comme étant des Ramas, soit 0,9 % des ayant répondu appartenir à un peuple indigène, pour une population totale du pays de . Ce chiffre semble cependant surévalué : en 2006, le GTR-K estime la population rama entre et , dont à sur Rama Cay. En 2003, les Ramas obtiennent la création d'une entité propre, le Gobierno Territorial Rama-Kriol (GTR-K), qui administre un territoire de (auquel s'ajoutent de zones marines) dans le sud-est du Nicaragua. Le GTR-K défend également les intérêts des Kriols, des familles créoles qui vivent aux côtés des Ramas en ayant adopté un mode de vie proche du leur. Du nord au sud, le GTR-K se compose des communautés suivantes : Rama Cay (Rama Ipang), la plus importante ; Zompopera (Tiktik Kaanu), sur le Río Kukra ; El Coco (Samuukat), sur le Río Kukra ; Wiring Cay, sur le littoral ; Monkey Point (Bleera Kaanu), sur le littoral ; Punta Aguila (Bangkukuk Taik), sur le littoral ; Corn River (Sii Parnga), à l'embouchure du Río Maiz ; Indian River (Insaarba Rii), au sud ; Greytown (Sii Saala), à l'embouchure du Río Indio. Le territoire rama est menacé par l'installation des Mestizos. Venus de la côte pacifique, ces colons hispanophones pénètrent illégalement en territoire rama et s'installent sur des terres avec des faux titres de propriété pour exploiter les ressources forestières et agricoles de la région. La langue la plus parlée par les Ramas est le créole de Rama Cay (Rama Cay Creole), une variante du créole de la côte des Mosquitos (Miskitu Coast Creole).