Vonjiniaina | EPFL Graph Search

Vonjiniaina (born Vonjiniaina Annie Ratovonirina; June 26, 1975), is a contemporary Malagasy artist, gold medalist in sculpture at the fifth Jeux de la Francophonie in 2005. Born to diplomatic parents, Vonjiniaina moved to Germany at the age of 13. She then went to Illkirch-Graffenstaden to pursue studies in marketing at the Robert-Schuman University Institute of Technology. Vonjiniaina began her artistic career with the exhibition De l'Ame à la Matière (From Soul to Matter) and mainly received attention following her series of sculptures, Paroles de boue (Words of Mud). This group of works appeared in multiple exhibitions internationally. She has exhibited at the Dakar Biennale (2002), the Hôtel de Ville (2003), the Musei Di San Salvatore in Lauro in Rome (2012), and the Gallery of African Art in London (2014). Vonjiniaina works mainly in landscape, drawing inspiration from Madagascar's cultural heritage: "Dans mon travail, il y a toujours la terre, d'abord comme matière mais aussi comme essence de l'humain. Dans le travail de la terre existe un vecteur spirituel qui lie géographie et histoire, espace et temps, homme et Dieu, réel et imaginaire, âme et matière." 1999: De l'Ame à la Matière, galerie Art Déco, Antananarivo, Madagascar 2001: Sens Cri at the Art Deco gallery in Antananarivo, Madagascar 2003: Latitudes, l'Hôtel de ville, Paris 2006: Paroles de Boue, Institut Français de Madagascar 2007: Angaredona, Alliance Française de Tananarive, Madagascar 2011: Une Nuit pour Reconstruire un Village à Madagascar, Paris 2012: Fabula in Art, at the Musei Di San Salvatore in Lauro, Rome and Murs de Silence at Is'Art Galerie, Madagascar 2014: Pop-up Africa at the Gallery of African Art, London 2002: Installation, Dakar Biennale, Senegal 2003: Padaratana, Institut Français de Madagascar 2005: Installation, Jeux de la Francophonie, Niamey, Niger 2006: Elabakana, Madagascar and residency workshop with sculptor Michael Bethe Sélassié 2007: 30 et Presque Songe, with Joël Andrianomearisoa, Madagascar 2009: Tsinjo-Dia at Espace Rarihasina, Antananarivo, Madagascar 2003: Scenography for the Contemporary Dance Biennial of Africa and the Indian Ocean, Madagascar 2003: Member of the jury for the second edition of the Short Film Festival in Madagascar 2007: Scenography of the Africa and Indian Ocean Biennial of Photography, in Madagascar 2010: Scenography of Sar'nao Month of Photography in Madasgascar 2013: Co-writer for Le Mythe d'Ibonia , at the Alliance Française de Tananarive, with Hiary Rapanoelina and Henri Randrianerenana Gold medal in sculpture, Jeux de la Francophonie, 2005 Officer of the Order of Arts, Letters and Culture.

"Dig the way you move"

Erblin Jasiqi

Les plages albanaises comptent parmi les plus durement touchées par l’érosion côtière en mer Adriatique. Ce phénomène, qui se produit naturellement, est ici accéléré par des courants marins et des vents toujours plus puissants ainsi que par un urbanisme sauvage et hors de contrôle des autorités. À Seman, dans la préfecture de Fier, se dresse un château d’eau qui autrefois alimentait en eau potable un petit village aujourd’hui englouti dans la mer. Initialement érigé sur la terre ferme, cet artefact d’une ère passée se tient à l’heure actuelle au milieu de l’eau, témoignant ainsi d’un paysage qui a subi une transformation aussi rapide que radicale. Ici, comme ailleurs le long du littoral albanais, la limite de côte a reculé de plus d’une centaine de mètres en l’espace d’une trentaine d’années seulement. Le projet, plutôt que de tenter en vain de contenir le recul du littoral, propose au contraire de l’accepter et de travailler avec cette ligne côtière en mouvement. Le dispositif cruciforme délimite deux aires de baignade, puis quatre lorsque la côte aura reculé. Comme le château d’eau, il sert également de marqueur de ce retrait. La structure permet à la fois d’absorber les changements à venir sur les prochaines décennies, mais aussi d’instaurer une temporalité saisonnière en accueillant, en alternance, les baigneur·euses en période estivale puis les pêcheur·euses le restant de l’année. Enfin, en se maintenant à une certaine distance du château d’eau, le projet invite à considérer celui-ci comme un monument d’une époque révolue, au même titre que les ruines des bunkers de l’ère communiste qui avaient fait l’objet d’une recherche dans le cadre de l’énoncé théorique.

2023

Réinterprétation de l’autoconstruction de logements à Weil-am-Rhein

Les petites maisons de la « Siedlung 14 Linden », construites dans les années trente à Weil-am-Rhein, possèdent une valeur historique et culturelle indéniable. Les habitants les ont bâties eux-mêmes à l’époque, sous le contrôle de l’État. Aujourd’hui, l’achat par la ville de l’une de ces maisons et la restitution de certaines de ses caractéristiques permettraient de garder un témoignage de cette initiative d’autoconstruction oubliée, mais aussi de l’intégrer au développement futur de l’important site au sud de la « Siedlung ». Ce dernier, cerné par la forêt, présente de nombreuses qualités. Il tend toutefois à être sous-évalué en raison de l’humidité de son sol, ainsi que de sa proximité avec la prison de Bâle et les voies ferrées. Le projet vise à réinterpréter la question de l’autoconstruction par l’expérimentation d’un mode alternatif de construction économique sur ce site, en continuité avec la « Siedlung » existante. Le chantier est facilité par la préfabrication des éléments de construction, nécessitant des moyens de levage et d’assemblage restreints. L’unité structurelle de base, conçue pour être répétée dans différentes configurations, offre une adaptabilité des logements aux évolutions sociales et aux modes de vie qui en découlent. Les types ainsi générés viennent s’implanter suivant l’hydrographie du sol et leur rationalité est contrebalancée par l’omniprésence d’espaces naturels productifs et d’éléments de médiation entre artefact et nature.

2021

Un ryokan à Paris (F)

Je descendais le boulevard Montmartre bordé par ces grandes enseignes internationales où s’amassent les foules. Et, tandis que je tentais de me faufiler entre les passants, j’entrevis un passage, le passage des Panoramas. Je voyais alors une opportunité d’échapper au brouhaha du Paris des Grands Boulevards et m’engageait dans cette rue couverte. J’y découvris un tout autre Paris, celui de photographe Robert Doisneau ou encore d’Amélie Poulain. Je flânais alors entre les cafés et les boutiques, baignée dans la lueur jaune des lanternes d’antan. Des façades aux boiseries sculptées, ponctuées d’enseignes plus ou moins anciennes. Je passais la fameuse Maison Stern et fut interloquée par “l’Ailleurs” qui se présentait à moi à l’intersection avec la Galerie Vivienne. Des panneaux de bois et de papier translucide se dressaient alors devant moi, me dépeignant un nouveau panorama. A gauche, une enseigne d’hôtel, une auberge japonaise. J’y jetais un œil, un premier vestibule, limité par une simple seuil où étaient disposées des sandales, donnait sur une seconde pièce où une jeune personne s’apprêtait à accueillir les nouveaux arrivants. A droite, une première porte donnait accès, selon les indications, à divers restaurants, mais aussi à un parc urbain ponctué de pavillons de thé invitant le visiteur à la méditation. Plus loin, dans ce tronçon japonais du passage parisien, je trouvais bain commun, ateliers et boutiques, insufflant un peu de vie à ce lieu qui était jusqu’alors délaissé.

2018