Une théocratie est, au sens premier, un gouvernement dans lequel une ou plusieurs divinités sont reconnues comme autorités suprêmes, ou, au sens dérivé, un régime politique fondé sur des principes religieux ou gouverné par des religieux. Le terme vient du grec grc, formé à partir des mots grecs « grc », « Dieu », et « grc », « pouvoir ».
Inventé par Flavius Josèphe, le terme désigne dans son acception première l'idée que Dieu gouverne, afin de justifier un désintérêt des croyants pour la politique. En ce sens, l'idée de théocratie implique que , mais ne correspond à aucune forme de gouvernement humain.
Depuis le , le terme théocratie est le plus souvent employé pour désigner des régimes politiques fondés sur des principes religieux ou gouvernés par des religieux. Dans ce cas, certains auteurs préfèrent parler de « hiérocratie » (du ἱερός, hierós, « sacré »), terme proposé par Max Weber et qui désigne spécifiquement le gouvernement des religieux. Cependant, l'usage le plus répandu est de parler de théocratie dès qu'il y a confusion entre politique et religion.
thumb|alt=alternative de l'image à compléter|Moïse recevant la loi et la donnant au peuple, Daniele da Volterra.
Chez Flavius Josèphe (env.37-100) la théocratie est pensée à partir du don de la Loi (Thora) par Dieu. Chez Lactance (env.250-325), le gouvernement de Dieu est pensé à partir de l'idée que Dieu dirige l'histoire par sa Providence. Chez l'un et l'autre, l'idée que Dieu gouverne permet de distinguer clairement le pouvoir de Dieu du pouvoir politique qui est à l'époque celui des Romains. Elle justifie ainsi un désengagement des religieux de la politique. La théocratie est en ce sens apolitique.
Au cours de l'histoire, l'idée que Dieu gouverne a cependant joué un rôle dans l'élaboration de théories politiques et la mise en place de différentes formes de gouvernements civils. Des théories politiques théocratiques sont identifiables à l'époque hellénistique, selon Marie-Françoise Baslez et Christian-Georges Schwentzel : en Judée sous la dynastie des Hasmonéens ; en Sicile lors de la révolte d'Eunus (ou Eunous) ; en Commagène sous le règne d'Antiochos Théos (vers 69-36 av.