La dysarthrie (du grec dys-, préfixe qui exprime l'idée de mal ou de manque + grec -arthron, jointure, articulation, articulation de la voix) est un trouble de l'articulation de la parole, d'origine centrale et périphérique (nerfs crâniens). C'est le système nerveux qui est lésé.
Les muscles qui commandent les mouvements nécessaires au langage oral sont innervés par les nerfs suivants : nerf facial, nerf vague, hypoglosse, accessoire et glosso-pharyngien. Ils ont tous, mis à part le nerf facial, une attache au niveau du bulbe rachidien. Les commandes nerveuses viennent de différentes zones du cortex via deux sortes de neurones jusqu'aux muscles, en passant par le bulbe. Une lésion d'une de ces deux sortes de neurones peut conduire à une dysarthrie, que l'atteinte soit paralytique ou un dysfonctionnement de la motilité.
Les sujets atteints de dysarthrie présentent les symptômes suivants :
difficultés d'articulation ;
le débit est altéré, le rythme est saccadé ;
altération fréquente de la voix : grinçante, assourdie ;
constance des troubles, qui sont relativement réguliers (à la différence de l'anarthrie, marquée par une plus grande diversité des productions) ;
pas de dissociation automatico-volontaire (à la différence de l'anarthrie et de la dyspraxie) ;
dans le cadre de troubles portant sur les activités motrices en général (à la différence de l'anarthrie, dans laquelle les troubles sont limités aux organes bucco-phonatoires).
Comme évoqué plus haut, les causes sont des lésions nerveuses du système nerveux central.
Il s'agit ici d'une atteinte neurologique touchant l'exécution motrice, à la différence de la dyspraxie qui touche la programmation motrice.
Parmi les pathologies connues pouvant entraîner une dysarthrie, citons notamment :
la maladie de Parkinson, qui, en plus des symptômes cités précédemment, va conférer au sujet une voix plus aiguë et plus faible, un ton monotone, un débit plus rapide ainsi qu'une conversation rare et parfois bloquée.