Le détachement est une notion philosophique et religieuse qui désigne une disposition ou un état intérieur dans lequel l'individu ne serait pas affecté par les situations de l'existence quotidienne. Si le détachement est une valeur commune à plusieurs courants de pensée, il acquiert une dimension cardinale sur le plan philosophique dans le stoïcisme et sur le plan philosophico-religieux dans les écoles liées au bouddhisme et à l'hindouisme.
Philosophie morale
La philosophie elle-même pourrait être une manière de se détacher des réalités ordinaires en ne vivant que par les idées. Elle peut cependant être comprise comme une tentative de comprendre les réalités ordinaires par une véritable réflexion. Quand la philosophie aborde la question du détachement, elle pose conjointement celle de l'action. Selon certains philosophes, c'est le détachement qui fournit une liberté à l'esprit et permettrait d'accéder au « vrai », ou comme pour Plotin, à la « vie spirituelle » que l'attachement aux choses sensibles nous empêcherait de vivre. Pour d'autres, il n'est pas souhaitable ni concevable (voir Existentialisme), et pour d'autres encore, « l'attachement au détachement » serait même une sorte de contradiction voire une « ruse de la conscience ».
Stoïcisme
Le stoïcisme vise à l'absence de souffrance par l'absence de passions. Sénèque, Épictète, Marc Aurèle décrivent la perspective stoïque originelle. Épictète prône un détachement total de ce qui est indépendant de la volonté de l’homme. Selon ce système de pensée, tout ce qui arrive est conforme à la « nature universelle », puisque tout survient suivant une cause globale, qui lie toutes les causes entre elles. L'éthique stoïcienne invite l'Homme à une prise de distance sans qu'il s'agisse pour autant d'une inactivité ou d'un « désœuvrement ».
Scepticisme (philosophie)
L'école sceptique fut fondée par Pyrrhon d'Élis (fin du ). Il est sensible à l'attitude de détachement des sages indiens qu'il rencontre lors de ses déplacements auprès d'Alexandre le Grand.
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vignette|La calligraphie de l’enso (en japonais, « cercle ») symbolise, dans le bouddhisme zen, la vacuité ou la pratique et l'éveil qui sans cesse se renouvellent (dokan, « anneau de la Voie »). Ce symbole est issu du wuwei taoïste. Le zen est une branche japonaise du bouddhisme mahāyāna hérité du chan chinois. Elle met l'accent sur la méditation (dhyāna) dans la posture assise dite de zazen. Le mot « zen » est la romanisation de la prononciation japonaise du caractère chinois ; il est prononcé chán en mandarin, zeu en shanghaïen et est également appelé Son en Corée et Thiền au Vietnam.
vignette|Statue en pied de Bouddha. Schiste, Gandhara, Empire kouchan, . Musée national de Tokyo. Une des premières représentations connues du Bouddha. Le bouddhisme est une religion et une philosophie dont les origines se situent en Inde aux à la suite de l'éveil de Siddhartha Gautama à Bodhgaya dans le Bihar et de la diffusion de son enseignement.