La guerre d'indépendance espagnole opposa l'Espagne des Bourbons, le Portugal et le Royaume-Uni à la France du Premier Empire entre 1808 et 1814, dans le contexte des guerres napoléoniennes.
Ce conflit porte différents noms selon les pays : « guerre d’Espagne » (à ne pas confondre avec d’ désignés sous le même terme) ou encore « campagne d’Espagne » pour les Français, « guerre d’indépendance » pour les Espagnols, « guerre péninsulaire » pour les Portugais et les anglophones et, pour finir, « guerre des Français » pour les Catalans.
La guerre commença en 1808 lorsque Madrid se souleva contre l’armée française occupant la capitale espagnole. L’insurrection se généralisa à tout le pays après que Napoléon eut obtenu l’abdication du roi d’Espagne au profit du frère de l’empereur, Joseph. L’armée française se heurta à une guérilla puis à l’armée britannique venue aider le Portugal, également occupé par les troupes de Napoléon. En 1813, les soldats de l’empereur durent refluer en deçà des Pyrénées ; l’invasion de la France par les Espagnols, Britanniques et Portugais commandés par Wellington, devenait imminente.
Invasions françaises du Portugal
Le traité de San Ildefonso signé par le prince Manuel Godoy en 1796, avait fait de l’Espagne une fidèle alliée de la France napoléonienne, et c’est avec la marine française que la flotte espagnole subit la terrible défaite de Trafalgar en 1805. La perte de toutes communications avec ses colonies d’outre-mer lui fit rechercher des compensations territoriales sur le royaume voisin du Portugal, avec le soutien de Napoléon. En effet, la monarchie portugaise était un fidèle allié du Royaume-Uni et refusait de fermer ses ports aux navires anglais. Ce fut la guerre dite des oranges qui se conclut le par le traité de Badajoz (1801).
En 1807, le Portugal refusant d'appliquer le Blocus continental, Napoléon décida d'envoyer ses troupes dans la péninsule, officiellement pour envahir le Portugal qui représentait une faille notable dans son dispositif.