alt=Graffiti à Barcelone qui dit « prisonniers à la rue ! » en espagnol.|vignette|Graffiti à Barcelone du 2022 qui dit « prisonniers à la rue ! » en espagnol.
L'abolitionnisme est un courant de pensée et des mobilisations politiques qui visent la suppression de l'esclavage. Par extension, on utilise le terme pour tous mouvements qui cherchent la suppression d'une institution ou d'une loi. On parle par exemple de l'abolition de la peine de mort, de la torture, du travail, des privilèges, de la police, etc. Cet article concerne les théories politiques, mouvements ou organisations qui prônent l'abolition des prisons, qui entrent dans le cadre plus large de l' abolitionnisme pénal, qui prône l'abolition du système pénal (prisons, police, tribunaux).
vignette|Graffiti à Barcelone du 2022 qui dit « La prison est torture » en catalan
Les abolitionnistes indiquent que la peine d'incarcération échoue à régler les problèmes de délinquance et de criminalité à cause de plusieurs facteurs:
Difficulté de réinsertion pour les anciens détenus: détruits psychologiquement et socialement exclus, ces derniers sont très exposés à un risque de récidive, aggravé par un fort ressentiment envers la société.
Mauvais traitement des détenus durant leur incarcération: l'enfermement est lui-même considéré comme un mauvais traitement par les abolitionnistes, indépendamment d'éventuels autres mauvais traitements qui viennent généralement s'y ajouter.
Fréquentation de personnes délinquantes durant l'incarcération, faisant de cette dernière une véritable "école du crime".
Absence de réparation: les victimes ne retirent que peu de bénéfice à l'incarcération.
Absence de résolution de la criminalité: les prisons ne s'attaquent pas aux vraies causes de la criminalité telles que la précarité ou la valorisation par la culture dominante de certains types d'agressions, de même que certains crimes et délits sont commis dans un but de survie et sont donc peu sensibles aux lois, rendant de fait les peines peu dissuasives.