Une rendition (qu'on peut traduire par « restitution ») est le transfert d'un prisonnier d'un pays à un autre hors du cadre judiciaire, notamment hors des procédures normales d'extradition.
Ce terme a été médiatisé dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme », notamment à propos d'opérations de la CIA de transport clandestin de prisonniers, parfois précédé d'un enlèvement. Ces transferts sont régulièrement associés à une sorte « d'externalisation » de la torture, les États-Unis faisant torturer des prisonniers dans des pays alliés tout en l'interdisant sur leur territoire.
Lorsque le sujet est d'abord enlevé au cours d'une opération clandestine avant d'être transféré, on parle d'extraordinary rendition.
Les personnes concernées sont parfois détenues dans des prisons secrètes de la CIA hors du territoire des États-Unis (aussi appelées « black sites »).
Des cas de transferts de prisonniers hors cadre judiciaire ont eu lieu avant que le terme de rendition ne soit en usage. Un des cas les plus célèbres est celui de l'enlèvement d'Adolf Eichmann en Argentine par les services secrets israéliens en 1960.
Dans les années 1980, les États-Unis élargissent l'autorité de leurs services fédéraux à l'extérieur de leur territoire pour poursuivre des terroristes ayant attaqué des citoyens ou des biens américains. En , le FBI arrête dans les eaux internationales Fawaz Younis, accusé d'avoir détourné un avion de ligne où se trouvaient deux Américains, et l'amène aux États-Unis où il est jugé et condamné.
En 1990, le président Bush approuve l'enlèvement de Humberto Álvarez Machaín à Mexico par des mercenaires mexicains et son transfert aux États-Unis. Álvarez Machaín était recherché pour sa participation à la torture et au meurtre d'un agent de la DEA, Enrique Camarena.
Dans les années 1990, les États-Unis commencent à utiliser la rendition de manière fréquente dans la lutte contre le terrorisme. Ramzi Yousef et Mir Aimal Kansi sont ainsi transférés sans procédure judiciaire du Pakistan aux États-Unis pour y être jugés, en 1995 et 1997 respectivement.
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La « guerre contre le terrorisme » ou « guerre contre la terreur » (« War on Terrorism », « War on Terror » ou « Global War on Terror », GWOT) est le nom donné par l’administration américaine du président George W. Bush à ses campagnes militaires faites en réplique aux attentats du 11 septembre 2001. Ce terme n'est plus employé dans l'administration américaine depuis l'entrée en fonction de l'administration Obama en 2009.
La présidence de Barack Obama débute le , date de l'investiture de Barack Obama en tant que président des États-Unis, et s'achève le , après l'élection présidentielle de 2016 à laquelle il ne peut participer, ayant effectué deux mandats. Barack Obama succède à George W. Bush et met en place l'administration Obama, remplaçant une grande partie des hauts fonctionnaires de l'ancien gouvernement.
vignette|Image représentant une exécution extrajudiciaire. Une exécution extrajudiciaire (ou assassinat ciblé) est l'assassinat d'une personne par des autorités gouvernementales ou des individus, sans procédure judiciaire ni procès légal. Les exécutions extrajudiciaires ont souvent pour cibles des figures influentes du monde politique, syndical, dissident, religieux ou social. Selon une émission de France Inter, François Hollande, du temps où il était président de la France, a ordonné huit exécutions extrajudiciaires de terroristes.