Un pare-feu ou coupe-feu (en anglais : « firebreak », « fireroad » ou « fire line »), est une coupe forestière linéaire, ou une infrastructure linéaire créée et/ou spécialement entretenue pour freiner l'extension rapide d'incendies de forêt ou feux de brousse, plus ou moins efficacement.
Il a souvent une double vocation :
barrière anti-incendies ou destinée à ralentir ou bloquer le feu ;
réseaux de chemins facilitant la circulation des pompiers, secours, personnels d'entretien ou de surveillance, etc.
Ce sont habituellement des layons, chemins, allées (éventuellement bordées d'un ou deux fossés) qui doivent être aménagés et régulièrement entretenus. Ce sont parfois aussi des tranchées déboisées pour le passage de lignes électrique (de moyenne ou haute tension) ou d'un pipe-line qui jouent ce rôle avec plus ou moins d'efficacité.
Selon les contextes, ils sont désherbés, voire labourés ou au contraire plantés d'herbacées fauchées et/ou pâturées.
En zone tropicale, on en distingue généralement quatre variantes
nu : dégagé, parfois efficace pour de faibles superficies, et devant mesurer ou plus sur sols latéritiques ;
sous végétation naturelle (entretenus par brûlages dirigés précoces, annuels, généralement en lisière d'un pare-feu plus large et nu (de 30 à où la végétation est également brûlée précocement ;
cultivé : réservé aux meilleurs sols et à des cultures d'espèces ou variétés précoces, avec nettoyage des résidus susceptibles de brûler après récolte (mais le sol s'épuise rapidement, à terme au détriment de l'écosystème et de sa résilience écologique face au feu) ;
arboré : ici on cherche une canopée dense freinant la pousse des herbacées qui colportent le feu. En Afrique de l'Ouest, les arbres peuvent par exemple être ; Anacardium occidentale, Azadirachta indica, Khaya senegalensis, et moindrement Anusphus mauritania (feuillage souvent trop clair), Anusphus mucronata. D'autres essences très feuillues telles que Gmelina arborea, Mangifera indica conviennent là où elles sont « en station »).