La Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations (grande exposition universelle des travaux de l'industrie de toutes les nations) de 1851 fut la première des Expositions universelles. Elle eut lieu du mai au à Londres. Elle marqua le sommet de la puissance britannique d'époque victorienne.
L'idée d'organiser à Londres une exposition internationale qui réunirait dans un lieu unique les productions artisanales et industrielles du monde entier vint à Henry Cole lors d'une visite à l'Exposition Nationale des produits de l'industrie agricole et manufacturière de 1849, la et dernière édition de l'Exposition des produits de l'industrie française, tenue à Paris depuis 1798, à la suite du succès de la précédente exposition de 1845. De retour au pays, ce responsable aux archives et fondateur des éphémères mais influentes manufactures d'art de Summerly développa son idée et obtint le soutien du prince Albert, l’époux de la reine Victoria, en tant que président de la Société royale des arts. Le prince consort n'eut par la suite de cesse de porter le projet, qui lui resta fortement associé.
L'ouverture officielle de l'Exposition eut lieu à Hyde Park, au sein du Crystal Palace, une immense bâtisse de verre () et de métal () conçue à cette occasion par Joseph Paxton (1801-1865). La construction, fondée sur un principe d'assemblage d'éléments préfabriqués, eut lieu en un temps record. Sur une superficie de , près de 13 800 exposants, issus pour moitié de plus de quarante pays étrangers, pour moitié de l'empire britannique, étaient répartis en quatre sections qui furent reprises lors des Expositions universelles postérieures : matières premières, machines, produits manufacturés, objets d'art. À la fin de l'exposition, le Crystal Palace fut démonté et reconstruit dans un parc au sommet de Sydenham Hill en 1852.
Le succès de l'évènement fut indéniable, avec plus de six millions d'entrées, soit l'équivalent de plus du quart de la population du Royaume-Uni de l'époque.