upright=1.5|vignette|Localisation des centres d'extermination nazis.
Les centres d’extermination nazis (auparavant souvent appelés camps d'extermination) étaient des centres de mise à mort à grande échelle, dont . Créés et organisés par le régime nazi d'Adolf Hitler, sous la responsabilité opérationnelle d'Heinrich Himmler et de son adjoint Reinhard Heydrich dans le seul but d'exterminer un maximum de personnes en un minimum de temps. Ils firent près de trois millions de victimes, juives pour la majorité. Maillon essentiel de la Solution finale (voir Shoah), ils prirent le relais des fusillades de masse perpétrées par les Einsatzgruppen.
L'objectif des centres d'extermination est la mise en œuvre d'une politique systématique d'assassinats à échelle industrielle (hommes, femmes et enfants). À côté de ce caractère mortifère fondamental, un volet économique est également mis en place dès l'origine via la confiscation et la récupération des biens des victimes.
Comme souvent sous le régime nazi, les processus de décision sont multiples, parfois contradictoires, voire concurrents, et dépendent de divers niveaux de pouvoir, souvent imbriqués entre eux.
Les historiens s'accordent majoritairement sur une liste de six centres d'extermination : Chełmno, Bełżec, Sobibór, Treblinka, Auschwitz–Birkenau et Majdanek, les deux derniers étant intégrés à des camps de concentration nazis préexistants.
Aktion T4
Dès septembre 1939, sur la base d'un ordre écrit d'Adolf Hitler, à août 1941, le Troisième Reich met en place une politique d'extermination à grande échelle des handicapés physiques et mentaux, lAktion T4, essentiellement sur le territoire du Reich, mais aussi en Pologne occupée. La majorité des victimes est assassinée dans des chambres à gaz, spécialement conçues à cet effet dans six centres de mise à mort au moyen de bouteilles de monoxyde de carbone. En Pologne, des camions à gaz sont également utilisés pour commettre les meurtres.