thumb|upright=1.3|Bois sacré de cèdres du Liban, épargné par la déforestation (nord du Liban).
Un bois sacré ou bosquet sacré (ou sanctuaire boisé selon Liberski-Bagnoud, 2002) est une forêt ou un bosquet protégé par les croyances religieuse, les traditions de différents groupes humains. Il en existe de toute taille, allant de bosquets de quelques arbres à des forêts de quelques dizaines d'hectares. Ils sont répartis dans l'ensemble de l'ancien monde, en particulier en Afrique subsaharienne et en Inde, et sont généralement situés à proximité de zones occupés par les populations locales.
Ces boisements abritent souvent une biodiversité qui a disparu des zones environnantes. Ils peuvent fournir des services écosystémiques indispensables aux communautés qui vivent à proximité.
Les bois sacrés sont gérés comme des biens communs. Les us et coutumes qui les régissent varient selon la place qu’ils occupent dans la société : on trouve dans ce registre de simples lieux redoutés et évités jusqu’aux forêts sacrées constituées. Les interdits qui s'y appliquent et leurs fonctions varient selon les lieux, et en fonction des cultures, du statut des personnes. Certaines parcelles de forêt sont ainsi préservées de la coupe du bois, de la chasse, l'habitation et/ou de l'agriculture, voir dans certain cas, de toute pénétration par les Hommes. Chez les Yorùbás, c'était aussi un lieu d'isolement lors d'épidémiques.
thumb|Gravure représentant un petit temple hindou et son "Bois sacré", près de sur les rives du Nerboudda
Depuis des temps immémoriaux, des bois ou forêts sacrés ont été le lieu de cérémonies et rites religieux ou d'initiations. Ils sont considérés par les populations qui les protègent comme le lieu ou refuge d'esprits ou de dieux. On pouvait parfois y enterrer les dignitaires, héros et personnalité religieuses.
Pour les chercheurs indiens Madhav Gadgil et V.D. Vartak, les pratiques religieuses liées à des bois et associées à une forme de protection remonterait jusqu'à l'époque précédent l'invention de l'agriculture.