Lacronymie est la création d'un mot formé des initiales abréviatives (OTAN, ovni, Unicef) de plusieurs mots, ou bien de lettres ou de syllabes initiales (radar, Benelux), ou parfois d'un mélange de lettres initiales et non initiales (Medef, sida), et qui se prononce comme un mot normal et non pas lettre par lettre. Ainsi sont exclus la plupart des mots-valises (motel, progiciel) car ils contiennent des éléments qui ne sont pas initiaux dans les mots d'origine (hôtel, logiciel), et les sigles prononcés lettre par lettre (SNCF en France, STM au Québec, USA).
Parfois formés entièrement de lettres initiales, les acronymes peuvent également être formés en abrégeant les mots par leur syllabe initiale. Ils se prononcent comme des mots normaux, c'est ce qui les caractérise dans le vaste ensemble des sigles et des acronymes, mais ce n'est pas ce qui les distingue nettement des sigles puisque, par exemple, « OTAN » est à la fois un sigle et un acronyme. « URSS » présente la particularité rare d'être prononcé couramment comme un sigle « pur », autrement dit épelé, lettre après lettre (c'est pourquoi il est parfois typographié « U.R.S.S. »), et aussi d'être prononcé, moins fréquemment, comme un acronyme (il est alors rendu et entendu comme le mot inventé « urse », phonétique : ).
En général, un acronyme s'écrit :
comme les autres sigles, entièrement en capitales, sans points de séparation, s'il est constitué d'initiales ; par exemple l'ADEME, l'ENA (sans accent), le TAF ou la FIFA ;
comme un nom propre, muni d'une majuscule, s'il n'est pas uniquement constitué d'initiales ; par exemple : Benelux (sans accents), Tuponia, Brafa ou Afssaps ;
comme un nom commun, en minuscules, s'il est lexicalisé ; par exemple : laser, sonar, sida, pacs, cégep (avec accent)
Toutefois, certains codes typographiques ne distinguent jamais par la casse les sigles des non-sigles. On trouve par exemple écrit « AFNOR », acronyme qui n'a tendance à perdre ses capitales dans l'usage que depuis peu de temps.